Cinq Iraniens condamnés à mort pour trafic de drogue ont été pendus lundi matin à la prison de Shahroud (nord), a rapporté l'agence officielle Irna, sans fournir plus de précisions.
Ces pendaisons portent à 277 le nombre des exécutions en Iran depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP établi à partir des informations parcellaires publiées par les médias locaux.
En 2010, l'organisation de défense des droits de l'Homme (Human Rights Watch, HRW) avait recensé 388 exécutions alors qu'Amnesty International en avait compté 252.
L'Iran est l'un des pays qui procède au plus grand nombre d'exécutions dans le Monde, avec la Chine, l'Arabie saoudite et les Etats-Unis. En vertu de la charia (loi islamique), le meurtre, le viol, le vol à main armée, le trafic de drogue et l'adultère y sont passibles de la peine capitale.
Iran : condamnée à la lapidation, Sakineh pourrait être pendue
AFP, le 25 décembre 2011
La peine de mort par lapidation de Sakineh Mohammadi Ashtiani pourrait être transformée en pendaison, a déclaré dimanche Malek Ajdar Sharifi, chef de la justice de la provine iranienne de l'Azerbaïdjan orientale (nord-ouest), où elle est détenue, selon l'agence Fars.
"Mme Sakineh Mohammadi a commis deux délits: l'adultère pour lequel elle a été condamnée à la lapidation et la participation au meurtre de son mari pour lequel elle a été condamnée à dix ans de prison", a déclaré M. Sharifi.
"Nous n'avions pas les moyens d'appliquer la peine de lapidation (...) Le chef de l'autorité judicaire, l'ayatollah Sadegh Larijani, a estimé que dans la mesure où l'objectif est l'exécution de la condamnée, si on n'a pas les moyens d'appliquer la lapidation, on peut choisir la pendaison, mais il a ordonné qu'on demande l'avis d'autres juristes religieux", a-t-il ajouté.
"Nous ne sommes pas pressés (...) Nous attendons de voir si on peut transformer la peine de lapidation en pendaison et dès qu'on aura la réponse, nous appliquerons la peine", a ajouté M. Sharifi.
Sakineh Mohammadi Ashtiani a été condamnée à mort en 2006 pour implication dans le meurtre de son mari, avec l'aide de son amant, et à la lapidation pour adultère. La première peine a été ramenée à 10 ans de prison en appel en 2007, mais la seconde a été confirmée la même année par une autre cour d'appel.
La justice iranienne a suspendu en juillet 2010 la peine de lapidation en attendant un nouvel examen du dossier.
Interrogé en janvier 2011 sur la possibilité d'annuler la peine de lapidation prononcée contre Mme Mohammad Ashtiani, M. Sharifi avait alors estimé que "tout est possible", relevant certains "doutes" quant aux "preuves" dans le dossier.
L'affaire de Sakineh Mohammadi Ashtiani a suscité une grande émotion dans les pays occidentaux, qui avaient demandé à l'Iran de renoncer à l'application de la peine de lapidation.
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