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Début des procès des "émeutiers" en Iran

AP, le 1er août 2009

Premier procès en Iran pour les "émeutiers" du mouvement de contestation post-électorale. Un premier groupe de militants politiques et de manifestants arrêtés depuis le 12 juin, dont des responsables de premier plan de l'opposition réformatrice, et a comparu samedi, rapportent les médias d'Etat.

Il s'agit du premier procès de personnes arrêtées dans les manifestations visant à dénoncer la réélection du président extrémiste Mahmoud Ahmadinejad.

Selon l'agence de presse officielle IRNA, les prévenus de ce premier procès sont poursuivis pour conspiration contre le système, attaques de bâtiments officiels et militaires ou encore liens avec des groupes d'opposition armée.

Selon l'agence semi-officielle Fars, qui les qualifie d'"émeutiers", les prévenus seraient plus de 100. Parmi eux figurent plusieurs responsables politiques de premier plan du camp réformateur.

Comparaissent notamment l'ancien vice-président Mohammat Ali Abtahi, l'ancien porte-parole du gouvernement Abdollah Ramezanzadeh, l'ancien vice-président du parlement Behzad Nabavi, l'ancien ministre adjoint des affaires étrangères Mohsen Aminzadeh et enfin le dirigeant du principal parti réformateur, le Front iranien de la participation islamique, Mohsen Mirdamadi.

Des images de la salle du tribunal montrent un Abtahi très maigre, et un Mirdamadi à l'air sombre, en uniforme de prisonnier, assis au premier rang. Dans la salle, bondée, il y a au moins une centaine de prévenus, la plupart menottés mais sans uniforme de prisonniers.

Les médias officiels n'ont fourni aucune autre information sur ce premier procès. On ne savait pas quand il devait s'achever, ni quand attendre un verdict.

Des centaines de milliers d'Iraniens ont participé aux gigantesques manifestations de masse pour dénoncer les résultats officiels de la présidentielle, qui ont reconduit le sortant, l'extrémiste Mahmoud Ahmadinejad et réclamer un nouveau scrutin, en vain. Ahmadinejad doit être officiellement confirmé cette semaine et prêter serment mercredi devant le parlement.

Des centaines de personnes, si ce n'est des milliers, ont été arrêtées dans la répression lancée par le régime. Les témoignages sur les mauvais traitements subis en prison par certains opposants relâchés depuis ont déclenché des critiques, même au sein même du clan conservateur du pouvoir iranien.


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