Les exécutions publiques se sont intensifiées en Iran où treize hommes ont été pendus depuis le début de l'année, soit presque autant que sur l'ensemble de l'année 2010, a dénoncé mercredi Amnesty International.
Huit personnes ont été pendues depuis mi-avril, dont deux jeunes condamnés pour un viol et un meurtre commis à l'âge de 17 ans, a précisé l'organisation de défense des droits de l'homme.
"Il est profondément préoccupant de voir que, malgré un moratoire sur les exécutions publiques décrété en 2008, les autorités iraniennes tentent une nouvelle fois d'intimider le peuple par de tels spectacles qui, non seulement déshumanisent la victime mais brutalisent ceux qui y assistent", a déclaré une responsable d'Amnesty International, Hassiba Hadj Sahraoui.
Au moins 252 personnes ont été exécutées l'année dernière, dont 14 en public, selon l'ONG.
Le meurtre, le viol, le vol à main armée, le trafic de drogue, l'apostasie et l'adultère sont passibles de la peine de mort en Iran selon la charia (loi islamique) en vigueur depuis la révolution islamique de 1979.