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Homophobie :

 

 

Iran  (Répression)

Campagne contre la «sexualité déviante» : 16 hommes ont été pendus

tetu.com (http://www.tetu.com/), le 24 juillet 2007

L'agence de presse semi-officielle Isna a annoncé la pendaison de 12 hommes, dimanche 22 juillet, à la prison d'Evin, à Téhéran.

Quatre autres personnes avaient été pendues une semaine plus tôt, selon des informations rendues publiques par l'agence de presse iranienne officielle Fars, reprises par les agences britannique Reuters et américaine AP. En France, Têtu avait révélé ces intentions d'exécution avant qu'elles n'aient lieu et alerté le Quai d'Orsay qui n'a toujours pas réagi.

Plusieurs éléments permettent de penser que, derrière ces condamnations pour des motifs criminels, se cache une répression d'actes homosexuels : l'identité des condamnés exécutés n'a pas été révélée, la pendaison n'a pas été publique et la sodomie est le seul motif de condamnation qui ait disparu de la bouche des autorités, depuis que ces dernières avaient annoncé la pendaison prochaine d'une vingtaine d'hommes. «Ils parlent désormais de "onff" , explique à Têtu Babak Amiri, réfugié iranien en France. C'est un mot juridique, signifiant "viol sur mineur de même sexe", déjà utilisé pour évoquer la condamnation des deux adolescents gays il y a deux ans.»

Par ailleurs, l'AFP a confirmé, lundi 23 juillet, l'information donnée par Têtu le 19 juillet, selon laquelle une campagne de répression avait lieu en ce moment dans la capitale iranienne. Le chef de la police de Téhéran, Ahmad Reza Radan, parle bien d'une lutte de ses services «contre les groupes à la sexualité déviante» . Sont particulièrement visés les garçons affichant une coupe de cheveux trop branchée. Selon nos informations, 17 personnes seraient encore sur le point d'être pendues. En plein été, aucun gouvernement, aucune ONG n'a jugé nécessaire de demander à Téhéran de révéler l'identité des condamnés avant leur exécution, ainsi que les crimes spécifiques pour lesquels chacun d'entre eux a été arrêté. Iran Resist , site d'information en français des opposants au régime iranien, est pourtant persuadé que le motif d'homosexualité n'a pas disparu pour rien du discours officiel et que les 16 personnes exécutées font partie de celles dont la mise à mort avaient été annoncée. «Cette modification sera suivie d'un grand soulagement chez les journalistes français qui se verront exemptés de la corvée de protestation contre leur pendaison» , écrit l'association.


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