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Carte de la Syrie
 
Le "oui" l'emporte en Syrie sur fond de violences

Reuters, le 27 février 2012

AMMAN - L'armée syrienne a déclenché lundi d'intenses tirs d'artillerie à Homs, faisant au moins sept morts, alors que Damas a annoncé la victoire du "oui" à 89,4% au référendum sur la nouvelle Constitution, qualifié d'imposture par l'opposition et l'Occident.

Des tirs d'obus et de roquettes ont pilonné les quartiers sunnites de Homs lundi. "Des bombardements intenses visant les quartiers de Khalidiya, Ashira, Bayada, Bab Amro et la vieille ville ont commencé à l'aube", a dit à Reuters un militant, Mohammed al Homsi.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé à Londres, a fait état d'au moins sept morts dans les bombardements de Bab Amro. Il a ajouté que trois autres activistes avaient été tués à d'autres endroits du pays.

La foule s'est rassemblée lundi dans le quartier sensible de Kfar Souseh, à Damas, où siègent plusieurs agences de sécurité, pour pleurer la mort de trois jeunes tués dimanche au cours d'une manifestation, a déclaré un témoin. Une vidéo des funérailles mise en ligne sur YouTube, dont l'authenticité n'a pu être vérifiée, montre des gens criant: "Nous voulons que nos prisonniers nous soient restitués" et, faisant référence à Assad: "Le sang des martyrs tache ses mains."

La télévision d'Etat a annoncé lundi la victoire massive du "oui" au référendum constitutionnel, qui l'aurait emporté avec 89,4% des voix. La participation est de 57,4%, affirme la télévision.

Les diplomates qui ont observé l'organisation du vote ce week-end ont déclaré n'avoir vu qu'une poignée d'électeurs dans la dizaine de bureaux visités.

La nouvelle Loi fondamentale prévoit de supprimer un article faisant du parti Baas de Bachar al Assad le pilier de l'Etat et de la société, d'autoriser le pluralisme politique et de limiter la durée de la présidence à deux mandats de sept ans.

Elle ne prend toutefois pas en compte les mandats passés de Bachar al Assad, ce qui permettrait à ce dernier de se maintenant au pouvoir jusqu'en 2028. Des élections législatives devraient avoir lieu dans trois mois.

Le ministre russe des Affaires étrangères a qualifié le référendum "d'étape importante sur la voie des réformes".

LES PAYS ARABES FAVORABLES À PLUS DE FERMETÉ

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a déclaré n'avoir reçu pour l'heure aucune réponse des autorités syriennes à sa demande d'un cessez-le-feu d'une durée de deux heures par jour, destiné à permettre l'évacuation des blessés à Homs. Le CICR a évacué 27 personnes vendredi de Bab Amro, dont sept blessés graves.

Quatre journalistes occidentaux, dont deux Français, sont toujours retenus à Bab Amro. Le président français Nicolas Sarkozy a déclaré lundi sur RTL qu'il espérait que les journalistes pourraient être secourus rapidement.

"Ce week-end, on n'avait aucune solution, la situation à Homs est extrêmement complexe, cette nuit nous avons l'amorce d'une solution. Je ne peux pas en dire beaucoup plus", a-t-il dit.

Le Qatar, après l'Arabie saoudite vendredi, a demandé à la communauté internationale d'armer les insurgés syriens et invité les pays arabes à prendre la tête d'un mouvement visant à mettre fin à l'effusion de sang en Syrie.

L'Iran s'est opposé lundi à l'organisation d'un débat d'urgence sur la répression syrienne au sein du Conseil des droits de l'homme de l'Onu, comme l'avaient demandé les pays arabes et occidentaux.

Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a de nouveau mis en garde l'Occident contre une intervention armée en Syrie mais la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a expliqué que Washington n'était pas très enclin à une intervention. Nicolas Sarkozy a déclaré quant à lui que les Occidentaux continuaient de porter leurs espoirs sur la diplomatie.

Les pays occidentaux excluent pour le moment une quelconque intervention militaire comme celle, sous le couvert de l'Otan, qui a permis l'an dernier de renverser en Libye le régime de Mouammar Kadhafi. Pour leur part, les Etats arabes du Golfe seraient partisans d'une approche plus ferme.

Les pays membres de l'Union européenne se sont entendus lundi pour imposer de nouvelles sanctions à la Syrie en ciblant particulièrement la Banque centrale et plusieurs ministres dans le but de réduire les sources de financement du régime de Bachar al Assad.

Les nouvelles mesures, qui prendront effet cette semaine, prévoient également l'interdiction du commerce de l'or et d'autres métaux précieux, ainsi que celle des vols cargos en provenance de Syrie, ont déclaré des officiels européens.

Les mesures décidées lundi viennent s'ajouter à l'embargo sur le pétrole imposé en septembre et prolonge la liste des personnes sanctionnées individuellement.

L'opposition syrienne, qui tend à l'unité depuis le début de la rébellion il y a onze mois, a connu une scission dimanche, qui risque de la fragiliser. Au moins 20 membres islamistes et laïcs sur les 270 que compte le Conseil national syrien (CNS) ont quitté cette instance mise en place à Istanbul l'année dernière pour rejoindre le Groupe patriotique syrien.

 

 


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