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Carte de la Syrie

 
  Appel à la libération d'un opposant syrien ayant critiqué l'Iran

Reuters, le 17 décembre 2010

L'ONG Human Rights Watch (HRW) a exhorté vendredi les autorités syriennes à libérer l'écrivain et militant politique Ali Abdallah, qui risque d'être traduit devant un tribunal militaire pour avoir critiqué les violations des droits de l'homme en Iran, un allié stratégique du régime de Damas.

Abdallah, qui avait fini en juin de purger une peine de 30 mois de prison pour "atteinte au moral de la nation", a été réincarcéré dès sa libération pour avoir, de sa cellule, critiqué la mainmise des religieux sur le système iranien et le déroulement de l'élection présidentielle de 2009, qui a vu la réélection controversée du radical Mahmoud Ahmadinejad.

"Le gouvernement, connu pour sa totale intolérance aux critiques, atteint ainsi un nouveau plancher", a estimé dans un communiqué Sarah Leah Whitson, directrice pour le Moyen-Orient de HRW, une ONG basée à New York.

"Les autorités syriennes ne se satisfont plus d'emprisonner les critiques pacifiques de leur propre politique. Maintenant elle veulent châtier les gens pour ce qu'il disent sur d'autres gouvernements", a-t-elle fait valoir.

Abdallah figurait parmi une douzaine de personnes condamnées en 2007 pour avoir tenté de relancer la "déclaration de Damas", un pétition pour les droits de l'homme rédigée deux ans plus tôt par des opposants en vue pour réclamer la levée des entraves aux libertés d'expression et de réunion en Syrie, ainsi que l'abolition de l'état d'urgence dans lequel le pays est gouverné depuis 1963.

Le président syrien Bachar al Assad a accru depuis deux ans la répression de l'opposition politique au régime baassiste à poigne de fer mis en place par son défunt père Hafez al Assad, mais il a réussi à sortir son pays de son isolement diplomatique en rétablissant les ponts avec la France et les Etats-Unis, deux des puissances les plus critiques envers Damas.

   


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