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Carte de la Syrie
 

Vague d'arrestations à Deraa dans le sud de la Syrie

Reuters, le 1er mai 2011

Les autorités procédaient dimanche à une vague d'arrestations à Deraa, ville du sud de la Syrie et berceau du mouvement de contestation contre le régime du président Bachar al Assad, ont rapporté des habitants.

Ils disent avoir vu des autocars bondés de jeunes gens menottés et cagoulés que l'on évacuait vers un vaste centre de détention de la ville, contrôlé par les services de sécurité.

"Ils arrêtent tous les hommes de plus de 15 ans. Tout ce qu'ils ont, ce sont les vieilles méthodes des services de sécurité, ils cherchent à se venger", a déclaré un avocat de Deraa, sous le couvert de l'anonymat.

"Les balles sont leur seule réponse à la révolte populaire. Les forces de sécurité qui ont débarqué à Deraa nous ont dit 'Allez acheter du pain à une boulangerie appelée Liberté. Vous verrez si cela vous nourrira'", a-t-il ajouté.

Les forces de sécurité ont divisé Deraa, ville proche de la frontière jordanienne, en quatre secteurs isolés les uns des autres, et ont rassemblé toutes les personnes arrêtées dans des écoles où elles organisent ensuite leur transfert, a rapporté un témoin à la chaîne de télévision Al Djazira.

Le pouvoir syrien a envoyé des dizaines de chars à Deraa le 25 avril pour réduire au silence les contestataires, là-même où ont commencé les manifestations à la mi-mars.

L'électricité et les communications ont été coupées à Deraa, ville de 120.000 habitants environ. Samedi, les blindés ont pilonné la vieille ville et les forces de sécurité ont pris le contrôle de la mosquée Omari, haut lieu des manifestations.

"C'est une ville fantôme, ce matin. A l'aube, nous avons entendu des rafales de mitrailleuses qui ont affolé les oiseaux. Mais maintenant, c'est calme dans l'ensemble", a témoigné dimanche un fonctionnaire.

Des habitants ont parlé de dizaines de corps entreposés dans deux camions frigorifiques garés près de la mosquée, où des tireurs embusqués ont pris position à proximité du minaret. Mais les corps ont commencé à se décomposer, les camions étant à court de carburant, disent-ils.

Selon une organisation syrienne de défense des droits de l'homme, au moins 560 civils ont été tués en Syrie depuis le début des manifestations.

   


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