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Plus de 150 personnes tuées dans le sud du Nigeria par l'armée - AP, le 3 déc. 2010
La police nigériane arrête 200 personnes après les massacres - Reuters, le 11 mars 2010
Carnage au Nigeria, peut-être des centaines de morts - Reuters, le 7 mars 2010
Le film des événements au Nigeria depuis le début des violences - AFP, le 31 juillet 2009
Visite sous haute surveillance pour Fillon dans le delta du Niger. NouvelObs, le 24 mai 2009
La guerre du pétrole a commencé au Nigeria. Le 23 mai 2009


SUR LE NET :

Le Nigeria à l'épreuve de la violence islamiste - 29 juil. 2009 - Afrik.com




 
Nigeria : nouvelles attaques attribuées à Boko Haram dans le nord-est du pays

AFP, le 4 novembre 2012

KANO (Nigeria) - Des hommes armés ont mené dimanche matin de nouvelles attaques, aussitôt imputées par l'armée au groupe islamiste Boko Haram, dans une ville du nord-est du Nigeria, région en proie à de violents troubles.

Les hommes armés, munis d'explosifs, ont attaqué et incendié un poste de police, une école et deux tours de télécommunications dans la ville de Fika, ont indiqué l'armée et des habitants.

Un habitant de Fika a affirmé que deux policiers ont été tués, mais l'armée n'a pas confirmé dans l'immédiat.

Fika est située à 170 kilomètres de Damaturu, la capitale de l'Etat de Yobe, considérée comme un sanctuaire des islamistes radicaux de Boko Haram.

"On nous a informés qu'il y a eu des attaques à Fika, et nous suspectons des terroristes de Boko Haram. Ils ont attaqué deux tours de télécommunications, un poste de police et une école primaire", a déclaré à l'AFP le lieutenant Lazarus Eli, un porte-parole militaire de l'Etat de Yobe, où se trouve la ville de Fika.

Des troupes ont été déployées dans la ville pour mettre fin aux violences, a-t-il aussi indiqué.

Selon des habitants, les hommes armés ont attaqué leurs cibles avec des explosifs vers 04H30 du matin (03H30 GMT).

"Ils ont lancé des explosifs puis tiré sur leurs cibles, pour les incendier, puis ils se sont enfuis", a raconté un habitant, Tanimu Mani.

"Les soldats qui sont arrivés sont rentrés à l'intérieur du poste de police incendié et en ont sorti deux corps de policiers tués dans l'attaque", a-t-il ajouté.

Un étudiant, Hassan Gaji, a raconté qu'il a entendu des explosions et des tirs pendant sa prière du matin.

"Il y a eu des tirs nourris pendant environ une heure", a-t-il affirmé, ajoutant que la police et l'armée avaient pris le contrôle de la ville.

Selon lui, les assaillants sont arrivés dans la ville par la route venant de Potiskum, plus au nord, "ils sont allés directement au poste de police qu'ils ont fait exploser, puis ils se sont dirigés vers l'école primaire".

Les villes de Damaturu et de Potiskum ont été les cibles d'attaques meurtrières du groupe Boko Haram ces derniers mois, entraînant le déploiement de nombreux contingents de l'armée.

Les attentats et attaques menées par Boko Haram dans le nord et le centre du Nigeria, ainsi que leur répression féroce par les forces de l'ordre, ont fait plus de 3.000 morts depuis 2009.

Jeudi, l'armée nigériane a exécuté une quarantaine d'hommes à Maiduguri, ville de l'Etat voisin de Borno et fief de Boko Haram, le jour même où un rapport d'Amnesty international dénonçait des violations des droits de l'Homme par les forces de sécurité.

Le Nigeria, premier producteur de pétrole africain et qui compte 160 millions d'habitants, est divisée entre le nord, majoritairement musulman, et le sud, à dominante chrétienne.

Boko Haram a déclaré vouloir instaurer un Etat islamique au Nigeria, quoique ses revendications ont souvent varié.

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Nigeria : les forces de l'ordre accusées de violations des droits humains


AFP, le 2 novembre 2012

ABUJA — Les forces de l'ordre participent au climat de terreur que fait régner le groupe islamiste Boko Haram, dénonce un rapport publié jeudi par Amnesty International, démenti par l'armée et mis en doute par la police.

Dans le rapport de 88 pages intitulé "Le Nigeria pris dans une spirale de violence", l'organisation de défense des droits de l'homme basée à Londres fait état d'exécutions arbitraires et d'opérations punitives contre les civils menées par la force spéciale de l'armée nigériane (la JFT), composée de militaires et de policiers, suite aux attentats de Boko Haram.

"On ne peut pas protéger les gens en commettant des violations des droits de l'Homme et on ne peut pas instaurer un climat de sécurité en créant de l'insécurité", a déclaré Salil Shetty, secrétaire général d'Amnesty International, au cours d'une conférence de presse dans la capitale fédérale du Nigeria, Abuja.

On estime que les attentats de Boko Haram et leur répression dans le Nord et le Centre du Nigeria ont fait plus de 2.800 morts depuis 2009.

La force spéciale de l'armée a été déployée dans plusieurs villes de cette zone dont Maiduguri, fief de Boko Haram, dans le Nord-Est du pays, pour lutter contre les extrémistes islamistes.

Amnesty International a recueilli plusieurs témoignages "faisant état d'exécutions sommaires d'habitants devant leur maison pendant des descentes ou après leur arrestation, battus à mort en détention ou dans la rue par les forces de sécurité à Maiduguri", selon son rapport.

Des témoins ont aussi parlé d'hommes sans armes allongés au sol "tués à bout portant par les forces de sécurité".

"Nous avons toujours nié de telles accusations et nous restons sur notre position", a réagi le lieutenant-colonel Sagir Musa, porte-parole de l'armée à Maiduguri, interrogé par l'AFP sur le rapport. "Que celui qui a les preuves concrètes de ces accusations les produise devant un tribunal", a-t-il dit.

"Des infractions et des abus mineurs des droits de l'Hommes ont été commis par nos soldats, sans qu'il y ait d'exactions", a-t-il estimé, assurant que "des mesures punitives" étaient "prises pour que ça ne se reproduise pas".

"Le haut commandement de la police n'hésitera pas à prendre en compte toute recommandation honnête et factuelle" contenue dans le rapport, a fait savoir Franck Mba, porte-parole de la police, dans un communiqué.

Mais "le fait que la plupart des sources citées ne soient pas nommées remet en question l'authenticité, la crédibilité et la légitimité du rapport", a-t-il ajouté.

Selon M. Shetty, d'Amnesty, les réactions des autorités nigérianes au rapport avant sa publication ont été "mitigées".

Alors que des membres de la sécurité nationale ont proposé de mener l'enquête sur certaines accusations mentionnées dans le rapport, d'autres "ont refusé en bloc d'enquêter sur les faits que nous avons évoqués", a déclaré M. Shetty.

Les attaques meurtrières menées par Boko Haram contre les forces de l'ordre et contre des civils, dont une série d'attentats contre des églises, "pourraient constituer des crimes contre l'Humanité", juge Amnesty International. L'organisation demande au Nigeria de "prendre ses responsabilités face à ses propres échecs" dans sa lutte contre le groupe terroriste.

Selon le rapport, Boko Haram a aussi procédé à l'élimination systématique de civils suspectés de renseigner les forces de l'ordre à Maiduguri.

Dans un rapport publié au début du mois, une autre organisation internationale, Human Rights Watch (HRW), avait aussi estimé que des crimes contre l'Humanité avaient "pu être commis" à la fois par les forces nigérianes et par Boko Haram.

La population du Nigeria, qui est de 160 millions d'habitants, est divisée entre le Nord, majoritairement musulman, et le Sud, à dominante chrétienne.



Carte de la République fédérale du Nigéria
Carte de la République fédérale du Nigeria

 


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