Visite sous haute surveillance pour Fillon dans le delta du Niger. NouvelObs, le 24 mai 2009. La guerre du pétrole a commencé au Nigeria. Le 23 mai 2009. SUR LE NET : Le Nigeria à l'épreuve de la violence islamiste - 29 juil. 2009 - Afrik.com |
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Le film des événements au Nigeria depuis le début des violences AFP, le 31 juillet 2009 LAGOS — Film des événements depuis le début des affrontements entre islamistes radicaux membres de la secte "Taliban" et forces de l'ordre, le 26 juillet dans le nord du Nigeria : Dimanche 26 juillet : - Début de violents affrontements dans le nord du Nigeria entre membres d'une secte islamiste se réclamant des talibans d'Afghanistan et forces de sécurité. Les violences éclatent quand des islamistes de la secte "Taliban" tentent d'attaquer un poste de police dans l'Etat de Bauchi (nord). Les "talibans", un groupe composé essentiellement d'étudiants ayant abandonné leurs études, sont apparus au Nigeria en 2004. - Le gouverneur de l'Etat de Bauchi décrète un couvre-feu. - Dans la nuit, des membres de la secte prennent d'assaut la ville de Gamboru-Ngala, frontalière avec le Cameroun, dans l'Etat de Borno (nord-est). Lundi 27 : - Les heurts entre forces de l'ordre et membres de la secte se propagent dans la région, touchant quatre Etats: Bauchi, Borno, Kano et Yobe. Selon un expert occidental du renseignement, toutes ces attaques sont "coordonnées". - A Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno, 206 personnes sont tuées (policier). - Le président Umaru Yar'Adua, lui-même originaire du nord du pays, ordonne aux services de sécurité de se mettre en "alerte totale". Mardi 28 : - Les affrontements continuent de faire rage à Maiduguri. Vaste offensive des forces de l'ordre qui tirent au mortier sur la maison de Mohamed Yusuf, chef spirituel des "talibans", selon un policier. - Le président nigérian affirme que "d'ici à la fin de la journée, tout sera rentré dans l'ordre" à Maiduguri. Il déclare que l'assaut final contre Mohamed Yusuf est en cours. "Je peux assurer que le gouvernement a tué dans l'oeuf un problème potentiellement dangereux", ajoute-t-il. - L'Organisation de la conférence islamique (OCI) appelle au calme et rejette la violence commise au nom de l'islam. - Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, condamne "les pertes inutiles de vies". Mercredi 29 : - De nouveaux combats font 43 morts dans l'Etat de Yobe. - Des dignitaires musulmans nigérians condamnent les affrontements, estimant qu'ils sont préjudiciables aux musulmans du pays. - Arrivée en renfort à Maiduguri d'un millier de soldats et annonce par l'armée de la fuite des islamistes et de la prise de leur enclave dans cette ville. Jeudi 30 : - L'armée pilonne des quartiers de Maiduguri après une nuit de tirs contre le fief des islamistes en fuite. Les tirs d'armes automatiques et d'obus de mortier cessent dans la matinée. "Les forces de sécurité contrôlent la situation après la chute des talibans", selon le porte-parole du gouvernement de l'Etat de Borno. - Le numéro deux des "talibans", Abubakar Shekau, et quelque 200 islamistes ont été tués par l'armée à la périphérie de leur fief de Maiduguri, indique un policier. - Dans la nuit, une source policière annonce que le chef des "talibans", Mohamed Yusuf, a été tué après son arrestation. Des images de la dépouille sont montrées à la presse. Les combats entre forces de l'ordre et islamistes radicaux ont fait au total au moins 600 morts, selon les chiffres transmis par la police et des témoins. Violences au Nigeria : 780 dépouilles ramassées à Maiduguri (Croix-Rouge) AFP, le 3 août 2009 KANO (Nigeria) — Un total de 780 cadavres ont été ramassés dans les rues de Maiduguri, dans le nord du Nigeria, théâtre d'affrontements la semaine dernière entre forces de l'ordre et islamistes radicaux qui ont fait 878 morts, a annoncé la Croix-Rouge nigériane lundi. "Jusqu'à présent 780 dépouilles ont été ramassées dans les rues de Maiduguri et enterrées dans des fosses communes sur trois sites de la ville", a indiqué à l'AFP Mohamed Zanna Barma, secrétaire de la Croix-Rouge nigériane dans l'Etat de Borno, dont Maiduguri est la capitale. Le bilan total des affrontements qui ont touché quatre Etats septentrionaux (Bauchi, Kano, Yobe et Borno) s'élève désormais à au moins 878 morts. En début de semaine dernière, les autorités avaient indiqué que 98 personnes avaient été tuées dans les Etats de Bauchi et Yobe. Le nord du Nigeria s'est embrasé quand des membres de la secte islamiste Boko Haram, se réclamant des talibans d'Afghanistan, se sont heurtés aux forces de l'ordre après avoir tenté d'attaquer un poste de police à Bauchi le 26 juillet. Les heurts s'étaient ensuite vite concentrés à Maiduguri, berceau de ces fondamentalistes, où l'armée a écrasé la résistance en tirant notamment des obus de mortier sur leurs positions. Les quartiers de la ville où ont été ramassés les dépouilles ont été désinfectés, a précisé Barma. Il n'était pas en mesure d'indiquer si Mohamd Yusuf, le dirigeant spirituel de la secte qui a été capturé puis tué jeudi soir, avait aussi été enterré dans une fosse commune de Maiduguri. "Je pense qu'il est peu probable qu'il soit parmi les 780 (...) en raison de la controverse entourant son décès. Il est possible que son corps soit gardé jusqu'à la fin de l'enquête mais je ne sais pas où", a-t-il déclaré. Une ONG nigériane a estimé que Yusuf avait été victime d'une exécution sommaire, ce que démentent les autorités. Les organisations de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch et Amnesty international ont demandé une enquête sur sa mort. Selon un porte-parle du gouvernement de l'Etat de Borno, peu de dépouilles ont été réclamées par leurs proches car "les morts étaient membres de (la secte) Boko Haram en guerre contre le gouvernement. Ils ne veulent pas être associés à eux".
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