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Massacre à la machette dans une église de RDCAP, le 30 décembre 2008 Des dizaines de personnes ont été tuées à la machette dans une église du village de Doruma, dans le nord-est du Congo-Kinshasa, ont rapporté lundi des responsables et des témoins. L'Ouganda impute ce massacre aux rebelles de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), qui nient toute implication. Une femme qui a réussi à s'enfuir de l'église dit avoir vu une trentaine de personnes tuées. Mais l'armée ougandaise parle de 45 civils tués. Pour le gouverneur de la Province orientale de RDC, Médard Autsai Senga, le bilan dépasse les 75 morts. Et pour l'armée congolaise, il se situe entre 120 et 150 morts. "C'était horrible. Il y avait des cadavres au sol, principalement de femmes et d'enfants coupés en morceaux", a également affirmé le capitaine Chris Magezi, porte-parole de l'armée ougandaise. Des témoins ont rapporté que les rebelles avaient utilisé des machettes mais aussi des épées et des massues. Selon le porte-parole de l' ONU Ivo Brandau, 120 maisons ont été incendiées dans la zone et des milliers de personnes ont fui par crainte de nouvelles attaques. Le bain de sang a eu lieu le lendemain de Noël dans une région de la République démocratique du Congo (RDC) frontalière du Soudan et de l'Ouganda. Les armées des trois pays ont lancé en décembre une offensive conjointe dans ce secteur contre l'Armée de résistance du Seigneur. Les rebelles de la LRA ont démenti toute implication, accusant l'armée ougandaise d'avoir commis le massacre. Cependant, un témoin affirme les avoir reconnus. Abel Longi a rapporté que les assaillants parlaient acholi, étaient coiffés de dreadlocks et comptaient de nombreux jeunes garçons dans leurs rangs. La LRA est accusée de recruter de force des enfants soldats. "Je me suis caché dans les buissons près de l'église et j'ai entendu les gens qui hurlaient pendant qu'ils étaient coupés en morceaux avec des machettes", a expliqué Abel Longi, qui tient une boutique à Doruma. Selon les Nations unies, les rebelles ont tué au total 189 personnes dans trois villages en l'espace de deux jours, dont 89 à Doruma, a indiqué le porte-parole de l'ONU Ivo Brandau. Les rebelles ont peut-être voulu se venger sur les civils de récentes attaques militaires, dont un raid aérien mené le 14 décembre contre leur principal camp dans le parc national de la Garamba (nord-est de la RDC). |
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