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Congo-Kinshasa : Nord-Kivu - La population fuit les combats autour de Rutshuru

Le Potentiel (Kinshasa), le 29 octobre 2008

Les populations de Rutshuru, Kiwanja et Rubaya ont fui leurs habitations, à cause des affrontements qui opposent les FARDC au CNDP dans la zone située entre Kibumba-Rumangabo-Kalengera.

Depuis le lundi 27 octobre, les populations de Rutshuru, Kiwanja et Rubaya ont abandonné leurs habitations pour aller se réfugier dans d'autres localités de la province.

Selon des sources sur place, ce mouvement s'est encore poursuivi jusqu'à hier mardi 28 octobre courant. Plusieurs familles se sont réfugiées soit à Kanyabayonga, soit à Butembo au Nord de Goma, rapporte radiookapi.net

D'après les statistiques livrées par le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku, le nombre des personnes déplacées se chiffre actuellement à deux millions. Raison pour laquelle, le chef de l'exécutif provincial parle d'un drame humanitaire.

Pour sa part, la Mission onusienne en RDC a signalé que l'axe routier Goma-Rutshuru reste bloqué. Conséquence : la population de Kibumba et tous les déplacés de ses deux sites l'ont quitté pour se diriger vers Kibati, une localité située à 10 km de Goma.

Entre-temps, des combats ont repris sur trois fronts : Rubare- Rugari-Kibumba.

Par ailleurs, la Monuc a confirmé la démission du général Vicente Diaz de Villegas, commandant des Casques bleus pour des « raisons personnelles » et son remplacement par un intérimaire, le général ghanéen Ishmeel Ben Quartey.

Et de préciser : « Les combats à Kibumba se sont déroulés au niveau des antennes de communication cellulaire. Les militaires du CNDP de Laurent Nkunda continuent à occuper le camp militaire de Rumangabo ».

En outre, la Monuc a fait savoir que « le CNDP a pris le contrôle d'autres localités situées entre Kalengera et Kibumba, à une trentaine de kilomètres de Goma. Pour empêcher la progression des rebelles du CNDP vers Rutshuru et Goma, les Casques bleus ont renforcé leurs dispositifs à Kibumba et à Rubare, renseigne un communiqué de la Monuc.

La même source révèle que les villages autour de Rumangabo et d'autres localités situées sur la zone des combats continuent à se vider de leurs habitants. Jusqu'au moment où nous couchons ces lignes, des combats ont repris sur le front Nord de Rumangabo, à Nyabirehe, près de Kalengera.

Est de la RDCongo : reprise des combats dans la zone de Kibumba

AFP, le 29 octobre 2008

Des combats à l'arme lourde ont repris mercredi matin entre l'armée congolaise (FARDC) et la rébellion de Laurent Nkunda dans la zone de Kibumba, à 30 km au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, a constaté un journaliste de l'AFP.

Selon un commndant des FARDC qui a requis l'anonymat, les hommes du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) du chef rebelle tutsi congolais Laurent Nkunda sont "appuyés par des blindés rwandais qui pilonnent depuis les collines frontalières nos positions".

Les tirs d'obus et de roquettes étaient entendus depuis la localité de Kilimanyoka, située à 10 km au sud de Kibumba, dont la route était bloquée par les FARDC.

La Mission de l' ONU en RDC (Monuc) était intervenue mardi avec ses hélicoptères de combat contre le CNDP dans la zone de Kibumba pour bloquer sa progression vers Goma.

RDC : l'armée et des habitants quittent Goma face à l'avancée des rebelles

AFP, le 29 octobre 2008

L'armée congolaise a abandonné mercredi Goma, importante ville de l'est de la République démocratique du Congo (RDC ) que fuyaient aussi une partie de ses habitants devant l'avancée des rebelles de Laurent Nkunda et l'afflux annoncé de dizaine de milliers de déplacés

Les Forces armées de la RDC (FARDC) ont quitté Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, pour se replier en direction de Bukavu, la capitale du Sud-Kivu située à une centaine de kilomètres plus au sud, ont annoncé des sources militaires congolaises.

"C'est fini", a dit une de ces sources de l'armée qui faisait face à l'avancée des hommes du chef rebelle tutsi congolais Laurent Nkunda au nord de Goma.

"Il n'y a plus aucun militaire dans la ville", a confirmé un habitant de Goma, précisant que les chars gouvernementaux battant en retraite depuis le front au nord de Goma prenaient "la direction" de Bukavu.

Les Gomatraciens ont commencé à quitter cette ville d'environ 500.000 habitants frontalière du Rwanda. Ceux qui ne fuyaient pas se terraient chez eux.

"Les gens sont en débandade et la cité paniquée", a affirmé à l'AFP le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku.

"Pris de peur" en raison des combats, les déplacés qui se trouvaient à une dizaine de kilomètres au nord de Goma "se déversent dans la ville créant une panique générale", a-t-il ajouté.

Les bateaux qui relient Goma, à l'extrémité nord du lac Kivu, à Bukavu, à l'extrémité sud, étaient pris d'assaut par les Gomatraciens en fuite.

Plus tôt mercredi, un journaliste de l'AFP avait assisté à un mouvement de panique qui a poussé des dizaines de milliers de civils à converger vers la capitale du Nord-Kivu. Selon le Haut Commissariat de l' ONU pour les réfugiés (HCR), les quelque 45.000 déplacés regroupés dans un camp à Kibati, à 10 km du centre de Goma, ont ainsi pris la fuite.

Dans la matinée, les FARDC avaient pourtant été épaulées par les hélicoptères de combat de l'ONU. Le chef de la Mission de l'ONU en RDC (Monuc) Alan Doss avait promis mardi de faire "tout ce qui est nécessaire pour défendre la ville".

Les combats à l'arme lourde avaient repris mercredi entre l'armée congolaise et les rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) du général déchu Laurent Nkunda, dans la zone de Kibumba, à 30 km au nord de Goma.

Un représentant du CNDP, Amani Babu, avait affirmé dans la matinée à l'AFP que la rébellion serait "en mesure de prendre la ville de Goma" d'ici "deux ou trois jours".

En milieu de matinée, un journaliste de l'AFP qui se trouvait à 10 km au sud de Kibumba a pu entendre des tirs d'obus et de roquettes et voir deux hélicoptères de combat de la Monuc survoler la zone en direction des positions rebelles.

La Monuc, dont 6.000 des 17.000 hommes sont engagés contre la rébellion dans l'Est, était déjà intervenue mardi avec ses hélicoptères contre le CNDP, affirmant avoir stoppé sa progression vers Goma.

Le gouverneur du Nord-Kivu a accusé le Rwanda de tirer "des obus à partir de son territoire" en appui aux rebelles dont le chef a été dans les années 1990 un compagnon de route du Front patriotique rwandais (FPR) au pouvoir à Kigali. Le Rwanda rejette les accusations congolaises de soutien au CNDP.

Dans ce contexte, le président rwandais Paul Kagame a refusé mardi une rencontre directe avec son homologue de RDC, Joseph Kabila.

Le bilan humain des combats demeure difficile à établir. Sept soldats gouvernementaux grièvement blessés ont été évacués vers Goma, a constaté l'AFP.

Les combats, qui ont repris le 28 août en violation d'un cessez-le-feu conclu en janvier, sont une nouvelle poussée de violence dans l'est de l'ex-Zaïre, qui n'a connu que de rares moments de répit depuis le milieu des années 1990.

Le Conseil de sécurité de l'ONU devait se réunir d'urgence mercredi après-midi pour discuter de la recrudescence des combats, tandis que l'Union européenne (UE) a dépêché sur place son commissaire au Développement Louis Michel.

   


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