RTWArchives

Plan du site
Sommaire
Archives


Autres articles :

Une jeune chrétienne accusée de blasphème - 20 août 2012
Des violences font 70 morts en trois jours à Karachi au Pakistan - 8 juil. 2011
Bain de sang au Pakistan - 6 nov. 2010
Pakistan : 4 millions de personnes sous la férule des talibans - 10 juin 2010
Une soixantaine de personnes enlevées au Pakistan - 15 mai 2010
34 morts en deux jours de heurts ethniques - 30 avril 2009
Les Chiites, cibles faciles au Pakistan - 6 avril 2009
La charia instaurée dans la vallée de la Swat

 
 
La Cour suprême pakistanaise dénonce les liens armée-politique

Reuters, le 19 octobre 2012

ISLAMABAD - Défiant les puissants généraux pakistanais, la Cour suprême d'Islamabad a jugé vendredi que l'armée et les renseignements militaires devaient cesser de se mêler de politique.

Le tribunal était saisi d'une affaire remontant à 1996, dans laquelle un maréchal à la retraite avait porté plainte contre l'armée pour avoir parrainé une alliance politique.

"De telles organisations n'ont aucun rôle à jouer dans les activités politiques ou dans la politique, pour composer ou déstabiliser des gouvernements", a déclaré le président de la Cour suprême, Iftikhar Chaudhry.

"Elles ne peuvent pas non plus faciliter ou afficher leur préférence envers un parti, un groupe politique ou un individu d'une manière qui pourrait conduire à son succès", a-t-il dit.

Si ce jugement ne changera pas forcément la donne, il constitue une nouvelle preuve de la volonté de la Cour suprême de faire valoir son rôle dans le pays.

L'armée a dirigé le Pakistan pendant plus de la moitié de ses soixante-cinq années d'histoire depuis l'indépendance, en coulisses ou à l'issue de coups d'Etat.

Le gouvernement n'a guère de moyen de faire pression sur l'armée pakistanaise, l'une des plus vastes au monde, et les services du renseignement militaire (ISI) sont souvent décrits comme un Etat dans l'Etat avec un fort pouvoir d'influence sur la classe politique.

Nommé en 2005, Iftikhar Chaudhry s'est illustré à la tête de la Cour suprême en n'hésitant pas à s'en prendre aux personnalités les plus puissantes du pays ou en soulevant des dossiers sensibles comme la disparition de militants politiques.

Il s'était ainsi opposé en 2007 à l'ancien président-général Pervez Musharraf sur la question d'un nouveau mandat. Musharraf l'avait démis de ses fonctions avant de le réinstaller à son poste sous la pression de manifestations d'avocats.

La Cour suprême a destitué en juin le Premier ministre Yusuf Raza Gilani après sa condamnation pour outrage à la cour en raison de son refus de rouvrir des enquêtes pour corruption contre le président Asif Ali Zardari.



   

Haut