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LE CAIRE (AP), le 9 juin 2007 Le tribunal administratif suprême égyptien a estimé samedi qu'une université du Caire ne pouvait pas interdire aux femmes de porter le niqab (voile dissimulant le visage) à l'intérieur du campus, ont rapporté un représentant du tribunal et un avocat impliqué dans le dossier. Cependant, l'Université américaine du Caire (AUC) a souligné que la décision rendue par une commission du tribunal ne revêtait pas un caractère définitif et qu'il restait au tribunal de se prononcer sur cette affaire qui dure depuis plusieurs années. D'après le représentant du tribunal qui s'est exprimé sous couvert d'anonymat, le magistrat présidant la juridiction, Sayyed Naoufal, a rejeté une requête présentée par l'université en vue d'empêcher les femmes dont le visage est voilé de pénétrer sur le campus. En 2001, Heba el-Zeini, professeur à l'université islamique Al-Azhar, avait intenté une action en justice contre l'AUC, qui l'avait empêchée d'entrer dans sa bibliothèque au motif qu'elle portait le niqab. Un tribunal avait alors rendu une décision favorable à Heba el-Zeini, et l'AUC avait interjeté appel. L'affaire avait alors été portée devant le tribunal administratif suprême. D'après le représentant de cette juridiction, une commission du tribunal composée de 11 juges s'est prononcée samedi contre l'interdiction absolue du niqab. Mais elle a aussi recommandé que les élèves ou professeurs portant le niqab se dévoilent devant des agents de sécurité femmes, afin que leur identité puisse être vérifiée avant toute entrée dans un campus. Il a précisé que cette décision contraindrait d'autres universités en Egypte à renoncer à l'interdiction du port du niqab. Le port du foulard -couvrant simplement les cheveux- est lui largement accepté dans les établissements universitaires. Haut |
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