Des centaines de personnes se sont rassemblées pour  la « Nuit de la solidarité », place de la préfecture à Tours, en protestation contre une diminution du financement d’Entr’Aide Ouvrière, qui affecterait l’hébergement d’urgence et la veille sociale et imposerait la fermeture de dispositifs d’hébergement d’urgence. L’Etat vient en effet d’annoncer à l’Association une réduction de financement de 50% par rapport à 2009 alors que l’hébergement d’urgence est déjà saturé, privé de  moyens suffisants pour faire face aux besoins : chaque soir, une dizaine de personnes se voient refuser l’accès à un foyer  d’urgence au 115. Soixante-dix personnes en très grande précarité, dont des familles avec enfants, vont se retrouver à la rue si les crédits ne sont pas maintenus pour 2010. Aussi, Entr’Aide Ouvrière demande à l’Etat de faire face à ses responsabilités en matière sociale et de remplir sa mission de service public, des économies de financements publics  ne pouvant, d’autre part, être envisagées en pénalisant les plus démunis.

En cette journée de mobilisation, les soutiens étaient nombreux : habitants de Tours et de ses environs, hébergés, personnel de l’EAO, associations. La pétition éditée par l’EAO a déjà recueilli près de 1 400 signatures. Jean-Patrick Gille, député d’Indre et Loire, était aussi présent. En fin de soirée, des participants se sont installés pour passer la nuit sur place à la belle étoile, sur une quarantaine de matelas.

L’action d'Entr’Aide Ouvrière semble avoir été suivie d’effets, étant donné que le lendemain 29 juin, la direction départementale de la cohésion sociale a annoncé un déblocage de fonds ; cependant la somme évoquée reste encore très inférieure aux attentes.