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Accueil des réfugiés en Touraine : alerte

Journal "Demandeur d'asile", le 27 janvier 2005

Cet article illustre les conditions de vie actuelles des réfugiés dormant dehors (sous les ponts, dans les gares, sur des terrains non viabilisés…) faute de structures suffisantes et adaptées d'hébergement et suite à l'attitude des pouvoirs publics. Il évoque une étape du parcours de personnes demandant asile à la France et qui, après les pires épreuves (dues aux conséquences de la guerre, à des persécutions inter-communautaires…) ont encore à subir les carences du système d'accueil en France.

A partir de mars 2004, des familles sans-abri de réfugiés (roms pour beaucoup) ont stationné sur un terrain situé plaine de la Gloriette (Tours, quartier Les Deux Lions) , les structures d'hébergement étant saturées.

Malgré l'arrivée de l'hiver et l'interpellation des associations, les pouvoirs publics ont laissé ces familles (y compris enfants en bas âge et personnes âgées) endurer des conditions sanitaires hallucinantes (humidité + froid, point d'eau unique, ni W.C. ni réseau électrique, isolement...) au risque des plus graves conséquences médicales.

(Photos 1 et 2 de GR : La Gloriette mi-oct. 2004).
Alors qu'existait la possibilité matérielle et légale de réquisition de locaux disponibles, réclamée avec insistance par associations et familles auprès de la préfecture, celle-ci a imposé tardivement (solution temporaire  et coûteuse) d'installer dans l'exiguïté et uniquement pour cet hiver, une partie seulement de ces familles dans des bungalows de location sur un ancien camping municipal de Sainte-Radegonde ; une improvisation inadaptée à la période hivernale (surcharge électrique de l'installation, cubage d'air incorrect par surnombre des occupants, entre autres).

Pendant ce temps, les familles non relogées ont attendu la livraison de 4 des 12 bungalows initialement annoncés. Après avoir attendu en vain cette livraison, ces familles se sont vues finalement interdire d'accès au terrain de la Gloriette ; c'est ainsi que l'une d'entre elles, par exemple s'est trouvée reléguée de fait sur un dépotoir des rives du Cher, exposée loin des regards à la haine xénophobe d'une partie de la population.    (photo à droite d'O.F.,  fin nov. 2004)

... ce malgré les tentatives répétées de négociation auprès de la préfecture par une association.

Mi-décembre 2004, la majorité de ces familles n'était que provisoirement à l'abri (foyers, 10 bungalows, hôtels, amis…), la location des bungalows se terminant fin avril, des foyers fermant en été… le même chaos ingérable ressurgira dès la fin de l'hiver.

Durant des mois les associations ont lutté au côté de ces réfugiés contre la position des pouvoirs publics (dont leur refus catégorique de réquisitionner des logements vacants, malgré les propositions de certaines municipalités) et ont multiplié les actions : manifestations, diffusion de textes, communiqués de presse, pétitions, mise en œuvre d'une auto-réquisition. Ils ont pu constater la plus paisible sérénité des administrations face à des situations dramatiques relevant directement de leur responsabilité et leur décision irrévocable de les laisser littéralement pourrir, ce pour des raisons demeurées obscures, un accueil décent de ces personnes ne constituant aucune menace à la prospérité de la région. Nous rappelons que la France a des devoirs envers les réfugiés se trouvant sur son sol et qu'il ne s'agit donc pas de charité mais de respect de principes fondamentaux.


Des mesures sont impératives :

-  Réquisition des logements vacants

-  Ouverture de structures suppléméntaires d'hébergement

-  Fonds publics alloués à l'action sociale plus conséquents

Gestion plus sérieuse de ces fonds méthodiquement gaspillés dans des arrangements de dernière minute

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