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Amnesty International :

Mauritanie. Le gouvernement se rend systématiquement coupable d'actes de torture

Amnesty estime que la torture est courante en Mauritanie

Reuters, le 3 décembre 2008

Les forces de sécurité en Mauritanie pratiquent de manière courante la torture sur les détenus en recourant aux décharges électriques, aux brûlures et aux violences sexuelles, affirme Amnesty International en notant une hausse de ces pratiques depuis le coup d'Etat militaire du 6 août à Nouakchott.

L'ONG de défense des droits de l'homme publie un rapport intitulé "Au coeur de l'Etat" accusant le pouvoir mauritanien de recourir à la torture comme unique méthode d'investigation.

Le gouvernement n'a, pour le moment, pas réagi à ces allégations.

La torture sert à extorquer des aveux lorsque les détenus sont en garde à vue, mais également dans le but d'humilier et de sanctionner des prisonniers, affirme le rapport, qui cite des témoignages précis datant pour la plupart de la période antérieure au renversement de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, premier président démocratiquement élu de Mauritanie.

"Les services de sécurité ont adopté la torture comme un système d'investigation et de répression. C'est profondément ancré dans la culture des forces de sécurité, qui agissent en toute impunité", écrit Amnesty, qui ajoute:

"Depuis que le général Mohamed Ould Abdel Aziz a pris le pouvoir, la torture est devenue encore plus fréquente. Le récent putsch d'août 2008 et le renforcement de la lutte contre le terrorisme (...) ont conduit à un recours accru à la torture contre ceux qui sont soupçonnés d'avoir commis semblables actes".