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Pourquoi la Chine casse-t-elle Kachgar ?
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Xinjiang : violences à Urumqi, véhicules incendiés - 5 juil. 2009




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La culture ouïghoure


 
L'Asie centrale s'inquiète des troubles au Xinjiang

   
Reuters, le 7 juillet 2009

L'Asie centrale observe avec inquiétude l'escalade des violences dans l'extrême ouest de la Chine et le Kazakhstan a déconseillé mardi à ses ressortissants de se rendre dans la région autonome du Xinjiang.

En un week-end d'affrontements entre Ouïgours (turcophones et musulmans) et Han (ethnie largement majoritaire en Chine), au moins 156 personnes ont été tuées et un millier blessées.

Le ministère kazakh des Affaires étrangères a appelé la population à ne pas se rendre au Xinjiang, destination favorite des hommes d'affaires et commerçants kazakhs.

Un accord a d'ailleurs été conclu avec l'ambassade de Chine au Kazakhstan pour qu'elle cesse de délivrer des visas touristiques aux Kazakhs désireux d'aller au Xinjiang, où l'on parle une langue proche du kazakh.

Le Kazakhstan, qui a développé des échanges commerciaux actifs avec le géant chinois, notamment par les allées et venues de négociants qui vendent des biens de consommation, compte sur son territoire 300.000 Ouïgours de souche. Pour la plupart, ils sont installés à Almaty, ancienne capitale (sous le nom d'Alma-Ata) et plus grande ville du Kazakhstan, qui se trouve à 860 km à l'ouest d'Urumqi, capitale du Xinjiang.

Almaty était calme mardi et aucune manifestation n'a été signalée jusqu'à présent en liaison avec les troubles du Xinjiang, mais la question de l'ancien "Turkestan oriental" est un sujet délicat du fait des rapports traditionnellement difficiles entre les Ouïgours de souche et la communauté ethnique kazakhe.

Un représentant ouïgour à Almaty, s'exprimant sous le sceau de l'anonymat, a déclaré que les Ouïgours du Kazakhstan étaient profondément troublés par les événements du Xinjiang.

"Certains ont lancé l'idée de descendre dans la rue pour manifester notre soutien à leur cause", a dit cet Ouïgour. "Tout le monde est extrêmement préoccupé".

Au Kirghizistan, autre ancienne république soviétique d'Asie centrale qui a une longue frontière commune avec le Xinjiang, les Ouïgours disent suivre de près la situation et nombre d'entre eux n'arrivent pas à contacter leurs proches vivant du côté chinois de la frontière.

"Les gens sont en colère, certains voulaient même organiser des manifestations", a déclaré Dilmourat Akbarov, militant de la cause ouïgoure au Kirghizstan.

"Le téléphone ne marche pas. Toutes les informations sont verrouillées. Les Chinois veulent que les Ouïgours soient tenus responsables de tout (...). Nous ne sommes pas contre les Chinois, nous sommes contre le régime communiste", ajoute-t-il.