Archives

- Neuf chiites, dont un religieux, condamnés à 20 ans de prison - 19 mai 2011
- Vingt et un opposants en procès à Bahreïn - 8 mai 2011
- Les arrestations d'opposants se multiplient à Bahreïn - 31 mars 2011
- La place de la Perle évacuée dans la violence - 16 mars 2011
- Soldats saoudiens à Bahreïn : l'opposition crie à l' "occupation" - 14 mars 2011
- Un manifestant tué lors du "jour de colère" à Bahreïn - 14 fév. 2011
- Les sunnites conservent la majorité après le 2e tour à Bahreïn - 31 oct. 2010
- Les élections se déroulent au milieu d'une répression sans précédent - IFEX, le 27 octobre 2010

Bahrain Center for Human Rights

AFP, le 15 février 2012

Des heurts nocturnes ont opposé des manifestants aux forces de sécurité dans les villages chiites entourant Manama, après une journée de mobilisation pour le 1er anniversaire du soulèvement contre la monarchie sunnite, ont indiqué mercredi des témoins.

Les affrontements se sont poursuivis jusqu'à l'aube mercredi, et les forces de sécurité ont eu recours aux tirs de grenades lacrymogènes et de balles en caoutchouc dans ces villages, selon les témoins. Plusieurs manifestants ont été blessés, ont-ils ajouté.

Il n'a pas été possible de confirmer un bilan de blessés de source médicale, les blessés légers dans les affrontements évitant de se rendre à l'hôpital de peur d'être arrêtés, selon des militants.

Mardi, les forces anti-émeutes avaient violemment réprimé des manifestants chiites qui avaient tenté de s'approcher de la place de la Perle à Manama, symbole du mouvement de la contestation pour marquer l'anniversaire du déclenchement du soulèvement. Selon le mouvement al-Wefaq, principal groupe de l'opposition chiite, les autorités ont interpellé mardi près de 150 personnes dont certaines ont été relâchées. Elles ont arrêté "des femmes et des enfants âgés de 13 à 16 ans dans la rue et lors de perquisitions de domiciles", a affirmé dans un communiqué al-Wefaq. Nabil Rajab, chef du Centre de Bahreïn pour les droits de l'Homme (opposition), a été brièvement détenu alors qu'il prenait la tête d'une manifestation en direction de la Place de la Perle, a ajouté le groupe.

Le mouvement de contestation, animé par les chiites majoritaires à Bahreïn, réclame une monarchie constitutionnelle dans ce petit royaume du Golfe dirigé par une dynastie sunnite. La répression du soulèvement qui avait duré de la mi-février à la mi-mars 2011 s'était soldée par 35 morts : 30 civils, dont cinq décédés sous la torture, et cinq policiers.

Amnesty International a fait état "d'au moins 20 autres morts" dans les heurts qui se sont poursuivis par intermittence durant l'année écoulée, portant ainsi le bilan à au moins 55 morts en un an.