Les Chiites, cibles faciles au Pakistan - 6 avril 09 La charia instaurée dans la vallée de la Swat au Pakistan |
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L'armée pakistanaise accroît son offensive contre les talibans
Reuters, le 28 avril 2009 L'armée pakistanaise annonce avoir étendu son offensive contre les talibans dans le nord-ouest du pays à la vallée de Buner, située à une centaine de kilomètres seulement d'Islamabad, la capitale. Auparavant, le ministre de l'Intérieur, Rehman Malik, avait sommé les quelque 450 taliban pakistanais infiltrés selon lui depuis lundi dans ce secteur de rebrousser chemin à défaut de quoi ils ne seraient "pas épargnés". Le président Asif Ali Zardari a concédé ce mois-ci l'imposition de la charia aux islamistes de la ville de Swat en échange d'une promesse de paix. Mais ceux-ci ont refusé de déposer les armes et entrepris d'étendre leur emprise vers les districts de Lower Dir, Shangla et désormais Buner, dans la province de la Frontière du Nord-Ouest, entre Islamabad et la frontière afghane. Selon l'armée, 70 islamistes ont été tués dans les combats depuis dimanche et l'objectif de l'offensive mardi à Buner "est d'en éliminer et expulser les islamistes", a averti le général Atahar Abbas, porte-parole de l'armée. La situation s'est aussi dégradée dans la vallée de Swat, où des islamistes armés ont enlevé trois policiers avant d'en abattre un. La progression rampante des taliban pakistanais dans une région aussi proche d'Islamabad ne laisse pas d'inquiéter les Etats-Unis, qui redoutent une talibanisation du Pakistan, puissance nucléaire. Le chef de l'armée pakistanaise, Achafak Kayani, s'est employé la semaine dernière à dissiper les craintes que le pays ne tombe entre les mains des taliban. Mian Iftikhar Hussain, ministre de l'Information de la province de la Frontière du Nord-Ouest, a déclaré que le gouvernement allait envoyer des renforts dans la vallée de Buner dans les prochains jours. A Mingora, principale agglomération de vallée de Swat, des taliban ont pris position en ville, faisant craindre une épreuve de force avec les forces de sécurité. Dans la vallée du Bas Dir, Amnesty international a fait état de l'exode de 33.000 personnes au cours des deux derniers jours.
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