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A la Bourse du travail, les sans-papiers ne comptent pas lever le camp - 8 juil. 09

 

Accord entre les sans-papiers du boulevard du Temple et la préfecture de police

Le Monde , le 10 juillet 2009

Après plus d'un an d'occupation de la Bourse du travail et plusieurs jours de campement sur le trottoir du boulevard du Temple à Paris, la préfecture de police a proposé, jeudi 9 juillet, un réexamen de 300 dossiers en échange d'une levée du camp. "Le préfet nous a dit que ça ne pouvait plus durer" , explique Djibril Diaby, porte-parole du Collectif des sans-papiers 75 (CSP 75). "En échange de notre départ, il nous a proposé de réexaminer avec bienveillance les dossiers de 300 personnes."

Quatorze mois après s'être installés dans les locaux de la CGT à la Bourse du travail dans le 3 e arrondissement de Paris, les sans-papiers de la CSP 75 en avaient été expulsés sans ménagement par le service d'ordre du syndicat, le 24 juin. Depuis, ils ont organisé un camp sur le trottoir devant ce même bâtiment. Près de 400 d'entre eux, principalement des hommes d'origine malienne mais aussi quelques femmes et enfants, y vivent dans des conditions d'hygiène particulièrement difficiles.

RÉEXAMEN SANS GARANTIES

Réunis en assemblée générale, les ex-occupants de la Bourse du travail ont accepté l'accord  : "On n'avait pas vraiment le choix, explique Djibril Diaby . C'est un ultimatum : soit on acceptait, soit nous étions expulsés." Les sans-papiers ont annoncé qu'ils quitteraient le campement dans les jours qui viennent, sans plus de précisions.

Deux jours après l'évacuation de la Bourse du travail, la préfecture de police avait déjà tenté de déloger les sans-papiers installés sur le trottoir. Ceux-ci avaient refusé de quitter les lieux avant un engagement sur des régularisations. Pour l'heure, la préfecture de police a seulement confirmé qu'elle "réexaminera 300 dossiers qui avaient auparavant été refusés" , sans préciser de quelles personnes il s'agissait.

Djibril Diaby dit avoir conscience que rien n'est encore acquis. Mais, selon lui, le ministère de l'immigration aurait demandé à la préfecture de police d'examiner les dossiers "avec bienveillance" . "C'est un grand soulagement, mais ça ne sera une victoire que quand il y aura réellement des régularisations."

 

 

   
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