Un mort sur le coup parmi les manifestants, un blessé grave, un autre dans le coma à l'hôpital Tambohobe, et douze blessés. C'est le résultat de la répression des forces de l'ordre contre la marche des opposants partisans de Andry Rajoelina à Fianarantsoa hier vendredi 27 février.

Le cadavre a été récupéré dans l'après-midi par les manifestants et a fait l'objet d'une veillée mortuaire sur la Place de la Démocratie.

L'archevêque de Fianarantsoa, Fulgence Rabemahafaly n'est pas resté insensible et a condamné les comportements des forces de l'ordre. Il s'est associé au deuil des proches et à la douleur des blessés. Il a appelé la population au calme tout en suggérant aux parties en conflit le dialogue.

Encore des balles réelles

Comme à l'accoutumée le meeting des partisans de Andry Rajoelina et de l'opposition au régime a commencé hier sur la Place de la Démocratie. Après l'animation habituelle et les comptes rendus de l'actualité, les manifestants ont décidé, comme convenu, de se déplacer à travers la ville. La marche s'est déclenchée vers midi mais les forces de l'ordre ont cherché à faire barrage avec des jets de grenades lacrymogènes puis des tirs en l'air. Les manifestants ont répliqué par des jets de pierres qui ont eu raison des forces de l'ordre.

Mais c'était sans compter avec la détermination des forces de l'ordre à disperser et à mettre fin à la marche. Les éléments des forces de l'ordre sont revenus pour tirer dans la foule à balles réelles. Selon certaines sources, les forces de l'ordre auraient abattu un innocent car l'individu dans la trentaine n'était pas parmi les manifestants mais il venait de faire ses emplettes au «  marché du zoma  » et aurait été pris pour cible par les forces de l'ordre.