Dossiers
Homophobie : Persécutions des minorités sexuelles en Ouganda. Act-up, le 25 septembre 2008. Arrestations d'homosexuels au Senegal. Inter-LGBT, le 5 février 2008 Iran - campagne contre la «sexualité déviante» : 16 hommes pendus. tetu.com, le 24 juillet 2007 Roumanie : violences durant la Gay Pride. AP, le 10 juin 2007 Russie : des militants homosexuels arrêtés par la police. AFP, le 27 mai 2007 Exécutions et persécutions des homosexuels en Irak. Articles Partout dans le monde contre les discriminations. Publié le 15 juin 2004 dans Action 94, Act-up
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Johannesburg (Reuters), le 8 mai 2007 Des militants de la cause homosexuelle dénoncent une homophobie encouragée par les pouvoirs publics en Afrique où, selon eux, les autorités approuvent tacitement le harcèlement des homosexuels sur l'ensemble du continent.
La première conférence panafricaine de l'ILGA (International Gay and Lesbian Association), qui s'achevait mardi à Johannesburg, a vu intervenir une soixantaine de militants qui affirment avoir constaté directement les effets produits par des lois sécrétant l'homophobie. Dans certains cas, les gays peuvent encourir des peines allant jusqu'à la mort par lapidation. Trente-huit des 85 pays de l'Onu où l'homosexualité est illégale se trouvent en Afrique , selon un rapport établi par l'ILGA en 2005 et intitulé "Homophobie d'Etat en Afrique". Ses auteurs accusent de nombreux gouvernements africains de "favoriser institutionnellement une culture de haine" contre les gays et les lesbiennes. "Bien que beaucoup de ces pays (...) n'appliquent pas systématiquement ces lois, leur seule existence renforce une culture dans laquelle une forte proportion de citoyens se cachent du reste de la population par appréhension", dit le rapport. "Une culture où la haine et la violence sont en quelque sorte justifiées par l'Etat et forcent des gens à se réfugier dans l'invisibilité ou à nier leur véritable identité." L'Afrique du Sud, devenue en 2006 le premier pays africain à autoriser le mariage gay, est le seul Etat du continent à faire preuve d'une attitude libérale sur ces questions. LE TABOU ET LA LOI Rowland Jide Macauley, prêtre gay qui a rompu avec les traditions africaines faisant de l'homosexualité un tabou, a crée au Nigeria une église ouverte aux gays afin de faire pièce aux messages négatifs des autorités politiques et religieuses dans un pays où un homosexuel peut être lapidé à mort. "Il s'agit de personnes qui ne peuvent même pas s'intégrer à la société. Elles ont perdu leur emploi parce qu'on a découvert qu'elles étaient gay au travail, ou perdu leur toit parce que leur propriétaire s'est aperçu qu'elles étaient gay", a-t-il dit. "Des gens subissent des attaques (...) des injures homophobes, et je crois qu'il faut les rassurer en leur faisant comprendre qu'elles ne sont pas malades." Des projets de loi avancées l'an dernier compliqueront les choses pour les homosexuels au Nigeria , le pays le plus peuplé d'Afrique, a-t-il dit. Un projet interdirait les unions homosexuelles et autoriserait des poursuites contre toute personne "aidant et encourageant" les gays et les lesbiennes. "Dans le sud de la fédération du Nigeria , la sanction sera de sept à quatorze ans. Dans les Etats du Nord appliquant la charia (loi islamique), c'est en réalité la mort par lapidation", a dit Macaulay. Un militant ouest-africain a déclaré, en demandant à garder l'anonymat, que la discrimination à l'encontre des hommes homosexuels était profondément ancrée dans sa région, en particulier dans l'appareil judiciaire. "Nous luttons pour avoir accès à la justice dans des conditions équitables, car on est très souvent jugé de façon arbitraire, on n'a pas de droits reconnus quand on est homosexuel, a-t-il dit. On a tort avant même de commencer à parler."
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