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Le bilan des violences à Bahreïn passe à 20 morts
Reuters, le 22 mars 2011
Une Bahreïnie ayant disparu mercredi dernier, jour de la violente répression d'une manifestation à Manama, est morte des suites de ses blessures, annonce mardi le Wefaq, principal parti de l'opposition chiite.
Le Wefaq ajoute que les circonstances exactes de ses blessures ne sont pas connues mais qu'elle était semble-t-il au volant de sa voiture dans la capitale lorsqu'elle a reçu des balles dans la tête.
Les autorités n'étaient pas disponibles dans l'immédiat pour commenter l'information.
La mort de Bahiya al Aradi, qui sera enterrée dans la journée, porte à sept le nombre de civils Bahreïnis tués depuis mercredi dernier.
Depuis le début des manifestations contre le régime, il y a plus d'un mois, 20 personnes sont mortes dont plusieurs policiers et ouvriers étrangers.
Le Wefaq affirme qu'une centaine de personnes sont toujours portées disparues. Le parti chiite pense qu'elles ont soit été arrêtées, hospitalisées ou tuées, soit qu'elles se cachent des forces de sécurité.
Les autorités n'ont donné aucun bilan officiel.
Le ministère de l'Intérieur a annoncé lundi que le service avait repris à l'hôpital Salmanya, principal centre médical de la capitale, après une opération de police la semaine dernière.
Bahreïn a fait appel lundi dernier aux forces du Conseil de coopération du Golfe* (CCG) et la violente répression qui a suivi a surpris la majorité chiite du pays.
*CCG : groupement des monarchies arabes du Golfe dont fait partie Bahreïn et qui comprend aussi l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, le Qatar, Oman et le Koweït.
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