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-Quatrième jour de manifestations anti-Saleh au Yémen - 14 fév. 2011
-Les pro- et anti-Saleh manifestent dans le calme à Sanaa - 3 fév. 2011

 
 

Au Yémen, la répression prend un tour de plus en plus violent

LE MONDE /AFP/AP, le 13 mars 2011

Un manifestant a été abattu par la police, dimanche 13 mars à Aden, et les manifestants de la capitale, Sanaa, ont subi une attaque en règle de partisans du régime, au lendemain de la journée la plus sanglante au Yémen depuis le début de la contestation contre le président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.

A Aden, ville phare de la contestation du régime, "un manifestant, Nafee Ali Naji, 25 ans, a été mortellement touché par les tirs des unités anti-émeutes qui sont arrivées à Dar Saad après une attaque contre le poste de police du quartier", a déclaré un membre du personnel de l'hôpital Naqib, où le corps de la victime a été transporté. Des témoins ont précisé que les policiers pourchassaient les manifestants dans les ruelles du quartier après l'attaque d'un poste de police. Les manifestants, qui protestaient contre la violente répression dans la nuit de samedi à dimanche d'une marche dans le quartier, ont également mis le feu au poste de police. Samedi, sept manifestants ont été tués au Yémen, dont quatre à Aden, lors de la dispersion violentes des manifestations hostiles au président Saleh, au pouvoir depuis 32 ans. Des centaines d'autres ont été blessés par des gaz toxiques, selon les organisateurs des protestations. Les autorité ont nié l'utilisation de gaz autres que lacrymogènes.

AVERTISSEMENT AMERICAIN

Dimanche matin, des dizaines de manifestants ont été blessés sur la place de l'Université de Sanaa, épicentre de la contestation, dans une attaque des policiers soutenus par des partisans du régime, ont indiqué des témoins. Les heurts ont commencé lorsque des policiers et des partisans du Congrès populaire général (CPG-parti présidentiel), ont attaqué les protestataires. "Les assaillants ont tiré à balles réelles et tiré des gaz lacrymogènes", a indiqué un témoin, ajoutant que les "blessés se comptent par dizaines et sont soit atteints par des tirs, soit souffrent de suffocations". L'agence Associated Press rapporte qu'il y aurait plus de cent blessés, touchés par les tirs de policiers disposés sur les toits.

Face à cette répression violente qui a fait sept morts pour la seule journée du samedi, les Etats-Unis, pourtant de proches alliés du régime de Sanaa dans la lutte contre Al-Qaida, se sont dits dimanche "profondément préoccupés" et appelé à "l'arrêt immédiat des violences". "Les gens partagent dans le monde entier le droit universel à manifester pacifiquement, à se rassembler librement et à s'exprimer", souligne le porte-parole du département d'Etat, ajoutant que "l'impasse politique actuelle ne pourra être résolue que quand toutes les parties s'engageront dans un processus pacifique de négociation et de dialogue".



Carte du Yemen



 
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