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Xinjiang chinois, le face à face entre Ouïghours et Hans - 7 juil. 2009
140 morts, plus de 800 blessés lors de violences dans la capitale du Xinjiang, en Chine
Xinjiang : violences à Urumqi, véhicules incendiés - 5 juil. 2009



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Des manifestants protestent contre les arrestations qui ont lieu après les violences ethniques
   
AP, le 7 juillet 2009

De nombreux manifestants protestaient mardi, dans la province de Xinjiang (ouest), contre les arrestations qui ont suivi les violences ethniques de dimanche et fait au moins 156 morts et 828 blessés

Ils bloquaient la route principale de la région, aux abords de la capitale locale, Ürümqi, faisant face aux forces de l'ordre. Ces nouveaux heurts se sont produits sous les yeux des journalistes, qui étaient venus se rendre compte de la situation aux alentours d'Ürümqi, où des centaines de véhicules et de magasins ont été attaqués dimanche.

Les protestaires réclament la libération de leurs maris et enfants, soit 1434 personnes arrêtées par la police chinoise, après les violentes émeutes qui ont éclaté dimanche entre Ouïghours et Hans, avait révélé plus tôt mardi l'agence de presse officielle Chine Nouvelle.

A Ürümqi, là où les émeutes ont commencé, plusieurs centaines de policiers des forces paramilitaires chinoises, armés de fusils-mitrailleurs, de matraques et de boucliers, patrouillent dans les rues de la ville. Les communications entre téléphones portables sont bloquées, ainsi que le réseau social en ligne Twitter et d'autres sites Internet.

Les émeutes ont éclaté dimanche, en marge d'une manifestation de 1.000 à 3.000 musulmans de l'ethnie turcophone des Ouïghours -majoritaire dans cette région-, demandant justice pour deux membres de leur communauté, tués le 25 juin dernier, lors d'une bagarre dans une usine du sud de la Chine avec des membres de l'ethnie han, majoritaire dans le reste de la Chine.

Les représentants de la communauté ouïghoure en exil ont condamné ces violences. De son côté, le gouvernement chinois a accusé les Ouïghours exilés d'avoir planifié ces "crimes violents, organisés et prévus, fomentés et dirigés depuis l'étranger".

Si les Ouïghours, qui mènent une campagne séparatiste depuis de nombreuses années, sont majoritaires dans le Xinjiang, ce n'est plus le cas à Ürümqi, aujourd'hui principalement peuplée de Hans, du fait des récentes vagues d'immigration orchestrées par le gouvernement chinois.

Les violences de dimanche à Ürümqi font écho à celles qui avaient fait 22 morts l'année dernière à Lhassa, la capitale du Tibet, après une manifestation de moines. Pékin avait accusé le dalaï lama d'avoir encouragé ces troubles depuis son exil en Inde.