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Zimbabwe : la police disperse des manifestants et arrête 70 personnes AFP, le 4 décembre 2008 Parmi les personnes interpellées figure le secrétaire général du Congrès des syndicats du Zimbabwe (ZCTU), Wellington Chibebe, arrêté alors qu'il s'adressait à des travailleurs, a-t-on appris de source syndicale. Selon un porte-parole de la ZCTU, le secrétaire général d'un syndicat d'enseignants, Raymond Majongwe, "ainsi que 38 autres personnes ont été embarqués par la police à Harare, tandis que 31 autres personnes ont été arrêtées à travers le pays". La police n'avait pas confirmé ces interpellations mercredi après-midi. Les forces de l'ordre ont également dispersé des médecins et des infirmières qui tentaient de remettre aux autorités une pétition déplorant l'effondrement du système sanitaire du Zimbabwe, où une épidémie de choléra a fait au moins 565 morts depuis août, selon le dernier bilan publié mercredi par l'ONU. "Nous sommes contraints de travailler sans les éléments sanitaires institutionnels de base", déplorent les personnels de santé dans cette lettre de protestation signée par le président de l'Association des médecins du Zimbabwe, Amon Siveregi, citant notamment "les médicaments", "l'eau", "l'hygiène" et "l'équipement médical". Les médecins et les infirmières affirment aussi avoir du mal à nourrir leur famille dans un contexte de crise dont le chiffre le plus parlant est un taux d'inflation qui a atteint les 231 millions pour cent en juillet. Le Zimbabwe a annoncé qu'il introduirait jeudi une coupure de 100 millions de dollars zimbabwéens pour faire face à l'inflation, un mois seulement après avoir émis des billets de 100.000, 500.000 et un million de dollars. La Banque nationale du Zimbabwe (ZRB) a également relevé à 50 millions de dollars zimbabwéens pour les particuliers et 100 millions pour les entreprises le plafond des retraits bancaires quotidiens, contre des limites qui étaient auparavant respectivement de 500.000 et un million de dollars. Des soldats avaient mené un raid lundi après-midi contre des changeurs à la sauvette dans le centre d'Harare, les accusant d'être responsables de la pénurie de liquidités dans le pays. La police avait été appelée pour mettre fin aux affrontements au terme desquels plusieurs magasins avaient été pillés, dont certains par l'armée. Le ministre de la Défense Sydney Sekeramayi, reconnaissant que des "propriétés" avaient été "endommagées", "des personnes innocentes blessées" et "de l'argent et des biens volés" par "quelques éléments indisciplinés des forces de défense", a promis que "des mesures (étaient) prises pour que cela ne se reproduise plus".
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