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Etudiants étrangers
Expulsés pour cause de redoublement TMVMAG - Du 14 au 20 décembre 2011 Ils sont ivoiriens, maliens, syriens et ils ont trente jours pour quitter le territoire français. Inscrits en faculté de droit pour l'année universitaire en cours, ils sont actuellement visés par un arrêté d'expulsion. Le motif : ces jeunes de 20 à 25 ans ont redoublé une ou plusieurs fois pendant leur cursus de licence. La préfecture s'est reposée sur ce critère pour refuser le renouvellement de leur permis de séjour.
Cette procédure n'est pas nouvelle. Elle a donné lieu, les années précédentes, à des refus similaires du préfet, la plupart du temps levés suite aux recours gracieux formulés par les doyens ou la présidence de l'université. "Ce qui est étonnant, cette année, c'est que le nombre de refus de permis de séjour s'élève déjà à une quinzaine, depuis la fin du mois d'octobre. Ce sont des étudiants qui sont en France depuis un ou deux ans, mais dont le parcours universitaire n'est pas formidable, reconnaît Claude Ophèle, doyen de l'UFR de Droit. Mais se retrouver sous la menace d'une expulsion deux mois après la rentrée, en pleine période d'examen, c'est particulièrement difficile pour eux." Certains de ces étudiants frappent à la porte du doyen pour obtenir un soutien, sous forme de recours gracieux auprès de la préfecture. Le Président de l'université, Loïc Vaillant, appuie. Il s'étonne par ailleurs de ces cas "très focalisés à l'UFR de Droit". Un seul cas similaire est repertorié parmi les 2 000 étudiants étrangers qui étudient à Tours, à l'UFR de Lettres. "Huit dossiers m'ont été adressés. Ils ont suscité de ma part une demande de recours gracieux que j'ai envoyée par écrit à la préfecture", explique le président qui souligne : "Si l'université a autorisé un étudiant à se réinscrire, c'est qu'on a jugé qu'il pouvait encore faire des progrès". La préfecture, sollicitée sur cette question, n'a pas réagi. |