|
||||||
|
||||||
AP, le 26 avril 2007
Cent cinquante médecins étrangers ont déposé une plante contre X, jeudi, et ont lancé un appel aux candidats à la présidentielle. L'Intersyndicale nationale des praticiens à diplôme hors union européenne (INPADHUE), a annoncé jeudi 26 avril, que 150 médecins à diplôme étranger avaient porté plainte contre X pour "discrimination", et a interpellé les deux candidats à l'élection présidentielle. Cela fait près de trois ans que les médecins hospitaliers à diplôme étranger -environ 6.000 exercent en France- se mobilisent régulièrement afin d'exiger un statut et un salaire équivalents à ceux de leurs confrères français, ce dont ils ne disposent pas actuellement. Dans un communiqué diffusé jeudi, l'INPADHUE annonce donc que 150 "praticiens de santé à diplôme étranger ont, aujourd'hui, déposé plainte auprès du Procureur de la République de Paris pour 'discrimination', sur le fondement combiné des articles L.122-45 du Code du Travail et L.225-1 du Code pénal". "Cette discrimination a été, par deux fois, constatée et déplorée par la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE) qui relève que les médecins à diplôme étranger, bien qu'exerçant des fonctions identiques à leurs homologues français, sont néanmoins sous payés et enfermés dans une précarité inacceptable", rappelle l'INPADHUE. "La HALDE, par deux fois mais en vain, a sollicité du ministre de la Santé qu'il mette fin à ces inégalités indignes des valeurs républicaines françaises", ajoute l'Intersyndicale. "A l'heure de l'égalité des chances et de la lutte contre les discriminations, ces médecins incarnent une intégration sans faille et sont pourtant méprisés par les pouvoirs publics, qui s'affranchissant des avis de la plus haute autorité française contre les discriminations, les relèguent dans des statuts indignes des valeurs tant déclamées par les candidats à l'élection présidentielle", poursuit le communiqué. "Si des hommes et des femmes venus d'ailleurs, souvent à la demande des hôpitaux français, totalisant dix années d'études médicales ou plus, et participant sans mesure au bon fonctionnement du service hospitalier public depuis des années, sont à ce point méprisés, il est difficile de croire que les jeunes désoeuvrés des quartiers difficiles, peinant à trouver leur place, puissent un jour s'en sortir", estime l'INPADHUE. L'Intersyndicale a décidé de soumettre "cette question de la volonté politique de lutter efficacement contre la discrimination (...) aux deux candidats finalistes de l'élection présidentielle".
|
||||||
Haut |