Quelque 400 personnes, selon les estimations, ont brandi des photographies de la journaliste ainsi que des banderoles sur lesquelles étaient inscrits des slogans contre les abus en matière de droits de l'Homme commis par les forces fédérales russes et les paramilitaires en Tchétchénie.
Anna Politkovskaïa, qui avait dénoncé de telles violations dans le Caucase Nord, a été assassinée le 7 octobre 2006 dans son immeuble à Moscou. Avant sa mort, elle avait déclaré à la BBC que Vladimir Poutine avait délibérément provoqué des actes terroristes, dont la prise d'otages dans un théâtre moscovite en 2002.
Son assassinat, condamné à l'échelle internationale, a mis en lumière les dangers qu'encourent en Russie les journalistes qui critiquent les autorités ou font état d'injustices.
Les auteurs du crime n'ont pas été trouvés.
«Nous devons continuer à demander haut et fort que justice soit rendue dans cette affaire et que l'impunité cesse enfin en Russie», a souligné Reporters sans frontières (RSF) jeudi dans un communiqué. «Si les autorités s'abstiennent de présenter des éléments concrets et probants, la création d'une commission d'enquête internationale ou d'une commission d'enquête parlementaire en Russie pourrait s'avérer nécessaire.»