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Selon Le Canard enchaîné du 6 mai, des policiers en civil ont volontairement provoqué les gendarmes mobiles chargés de disperser la fin du cortège du 1er Mai à Paris, place de la Bastille. 'Une demi-douzaine d'encapuchonnés, baskets aux pieds, crânes rasés et bardés d'autocollants 'Casse-toi pauv'con' ou 'Rêve général', volent au secours de leurs camarades zonards', 'un groupe de jeunes punks' qui se trouvaient sur les marches de l'Opéra-Bastille, raconte le journal. La tension monte, les interpellations aussi, 'sauf la demi-douzaine de provocateurs qui réussissent à s'évaporer. Et pour cause', souligne Le Canard. L'hebdomadaire satirique déclare disposer de photographies de ces 'chauffeurs', sortant peu auparavant 'deux par deux, de fourgons de police stationnés boulevard Richard-Lenoir'. Du côté de la préfecture de police, on ne nie pas les faits. Ces policiers en civil qui traquent le flagrant délit, quitte à le susciter, font partie d'une 'compagnie de sécurisation', créée officiellement en 2005 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'intérieur, afin de 'protéger les manifestants' contre les casseurs à l'issue des manifestations lycéennes. Depuis, cette compagnie a écumé d'autres manifestations et, selon le journal, 'il est question d'en créer d'autres ailleurs en France'.
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