AFP, le 29 août 2010
Aucun des Roms rapatriés de France vers la Roumanie la semaine dernière n'était fiché par la police française ou roumaine, a souligné dimanche le ministre roumain de l'Intérieur, Vasile Blaga.
"En ce qui concerne les personnes revenues en Roumanie la semaine dernière (...) nous avons effectué un contrôle précis et elles ne figuraient ni dans les fichiers de police français ou roumains comme auteur d'une infraction", a souligné le ministre à l'agence APA, en marge d'un forum international près de Salzbourg (nord).
S'il reconnaît "qu'à partir du moment où un citoyen roumain se trouve en situation irrégulière en France, il doit être expulsé", M. Blaga a annoncé que la Roumanie se "défendrait" si des abus se produisaient.
Le ministre roumain s'est refusé à qualifier d'expulsions les opérations de rapatriement menées par la France, parlant, comme Paris, de "retours volontaires".
"La France paye pour ces retours volontaires. (...). Est-ce une bonne politique, une mauvaise politique? C'est un terrain sur lequel je ne veux pas m'exprimer", a simplement commenté M. Blaga.
Plusieurs centaines de Roms ont été renvoyés vers la Roumanie et la Bulgarie après un durcissement de la politique du gouvernement français à leur égard pendant l'été, qui a fait l'objet de nombreuses critiques sur le plan intérieur et international.