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Le Haut commissariat aux réfugiés redoute de devoir créer des camps pour les Irakiens AP, le 26.03.07 Des camps de réfugiés pour les Irakiens qui ont fui leur pays pourraient être mis en place si leur nombre devait s'accroître dans les pays voisins, a indiqué, lundi 26 mars, le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) des Nations unies.
Près de deux millions d'Irakiens vivent déjà dans des conditions difficiles en Syrie, en Jordanie et dans plusieurs autres pays de la région, et représentent un lourd fardeau pour leurs pays hôtes, a indiqué le directeur du HCR pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Radhouane Nouicer. "Si la situation continue à se détériorer à l'intérieur de l'Irak, et s'il devait y avoir de nouvelles vagues majeures de réfugiés irakiens, nous pourrions avoir à faire face à une situation qui causerait la fermeture des frontières tout autour de l'Irak", a déclaré M. Nouicer, de retour d'une visite dans la région. Pour éviter de telles mesures, le HCR pourrait établir des camps en Jordanie, en Syrie, au Koweït et en Arabie saoudite, de façon à séparer physiquement les réfugiés des populations locales, a indiqué M. Nouicer. Le directeur régional du HCR précise : "Les pays voisins de l'Irak préféreraient que nous établissions ce qu'ils appellent des 'zones de sécurité' à l'intérieur de l'Irak. (...) Nous ne voyons aucune zone en Irak qui soit complètement sûre, alors nous préférons abandonner cette option." Selon l'agence onusienne, la Syrie accueille 1,2 million d'Irakiens, la Jordanie entre 500 000 et 750 000. L'Egypte a reçu 120 000 réfugiés. 200 000 autres Irakiens vivent désormais dans divers pays du golfe Persique. Même le Liban, qui connaît ses propres problèmes de réfugiés depuis l'attaque d'Israël en 2006, héberge 20 000 Irakiens. Des milliers de personnes quittent l'Irak chaque jour. Cet exode a été décrit par le HCR comme le plus important et le plus long mouvement de population au Moyen-Orient depuis le déplacement de Palestiniens lors de la création d'Israël, en 1948. |