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Les atteintes aux droits de l'homme persistent en Irak, dit l'Onu Reuters, le 2 décembre 2008 Les atteintes aux droits de l'homme demeurent très répandues en Irak malgré un net recul global de la violence, fait savoir l'Onu. La situation est particulièrement tendue dans les prisons irakiennes, note la Mission d'assistance de l'Onu pour l'Irak (Unami) dans un rapport publié mardi en prévision du transfert l'an prochain sous contrôle irakien de centaines, voire de milliers de détenus aujourd'hui entre les mains de l'armée américaine. De nombreux prisonniers sont incarcérés depuis des mois ou des années sans avoir été inculpés ni avoir eu accès à des avocats ou à un juge, dit le rapport. Son auteur s'inquiète d'une série d'allégations de tortures et de mauvais traitements. "Il faut qu'ils soient inculpés, qu'ils aient accès à un conseiller juridique et les dossiers doivent faire l'objet d'enquêtes", a déclaré le chef de l'Unami, Staffan de Mistura, lors d'une conférence de presse. Aux termes de l'accord de sécurité irako-américain appelé à entrer en vigueur l'an prochain, les forces américaines présentes dans le pays depuis l'invasion de 2003 devront confier aux Irakiens le contrôle de plus de 16.000 prisonniers aujourd'hui en rétention dans des camps américains. Ceux qui sont l'objet de mandats d'arrêt irakiens devraient être incarcérés dans le pays et les autres devront être remis en liberté. Beaucoup ont été arrêtés au plus fort de l'insurrection sunnite et des affrontements entre la majorité chiite et la minorité sunnite au pouvoir sous Saddam Hussein. PRISONS SURPEUPLÉES Le rapport de l'Onu souligne que les prisons irakiennes sont déjà bondées et dans un état précaire. "La libération (d'une partie des détenus) constituera de toute évidence un défi de taille pour les autorités irakiennes", a déclaré de Mistura. Le document ne se réfère qu'aux six premiers mois de 2008 parce que son auteur a dû interrompre le travail en milieu d'année pour des raisons personnelles. D'après l'Onu, les conditions qui prévalent dans le cadre du système judiciaire du Kurdistan, région semi-autonome du Nord irakien, ne sont guère plus recommandables. On signale des cas de détention prolongée liés à de vagues accusations et des délais pouvant atteindre quatre ans pour qu'intervienne une procédure de jugement. Au total, il y avait 50.595 détenus dans les prisons d'Irak à la fin du mois de juin, selon l'Onu. "Dans une prison, il y avait 123 prisonniers dans une cellule de 50 mètres carrés", a indiqué de Mistura. Le rapport insiste également sur les meurtres "ciblés" de journalistes, de médecins, de responsables et de personnes issues de minorités telles que les chrétiens ou les Turkmènes. En outre, les femmes rencontrent des difficultés dans l'ensemble de l'Irak du fait que certains groupes cherchent à restreindre leurs libertés. Leurs droits sont aussi menacés au Kurdistan, où cinquante d'entre elles ont été tuées et 150 brûlées au premier semestre en raison de "crimes d'honneur".
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