Comme il l'avait annoncé, mardi, au cours de la prise de fonction du tout nouveau ministre de l'économie et des mines, le chef de l'Etat joint l'acte à la parole. Des personnes soupçonnées d'être enrichies sur le dos du contribuable guinéen ont été sommées de se présenter au Camp Alpha Yaya Diallo ce jeudi à 14 heures.
La liste de ces personnes qui devraient de l'argent à l'Etat a été rendue public mardi soir. Les gens interpellés par la junte sont dominés par des opérateurs économiques dont l'homme d'affaires Mamadou Sylla, Gallé Hann, Alsény Barry, Super Bobo et Abou Khalil. En plus donc de ces grandes fortunes, il y' a l'ancien ministre de la jeunesse et des sports, Baïdi Aribot, l'ancien directeur du protocole de la présidence, Idrissa Thiam et l'actuel directeur général de la société Électricité de Guinée.
Dans un communiqué rendu public jeudi après-midi, il est demandé à ces citoyens de se rendre au Camp Alpha Yaya Diallo, ce jeudi à 14 heures, pour des explications.
Cette nouvelle mesure de la junte a dominé ces dernières heures les sujets de conversation à Conakry comme à l'intérieur du pays. Cependant, dans la capitale guinéenne, les gens sont divisés sur le sujet. Nombreux sont ceux qui estiment que le CNDD (Le Conseil national pour la démocratie et le développement) doit interpeller les créanciers de l'Etat dans la règle de l'art. Les convoquer à travers un courrier conformément à la loi, et les mettre à la disposition de la justice pour que la procédure ne souffre d'aucune entorse.
Des gens interrogés par aminata.com invitent également le CNDD à aller en profondeur dans les investigations pour mettre main sur tous ceux qui sont de près ou de loin impliqués dans les scandales financiers qui ont marqué d'un bout à l'autre le régime défunt. Ces observateurs supposent qu'il est urgent de passer à la vitesse supérieure dans le respect de la loi en interpellant avec objectivité tous les créanciers de l'Etat. Autant qu'ils sont sans discrimination.
Obscurité et désinformation à l'intérieur du pays
Aminata.com, le 22 janvier 2009
Si les populations avaient toujours attendue avec intérêt la montée satellitaire de la Guinée ; aujourd'hui force est de constater que c'est le désenchantement le plus total.
En effet, les soucis techniques de la Radio Télévision Guinéenne sont si criards que seules Onze Préfectures, sur les 33 qui composent le pays, sont alimentées en images de la Télévision Nationale.
Le manque de courant électrique, la faiblesse des émetteurs, leur vétusté, le manque de suivi dans l'amélioration de leur fonctionnement, les disfonctionnements nombreux du faisceau hertzien, ainsi que beaucoup d'autres problèmes techniques font que les 245 857 kilomètres carrés du pays ne sont pas effectivement couverts par la Radio et la Télévision.
A quand la fin du calvaire pour les populations de l'intérieur du pays?