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Les Egyptiennes ne doivent plus être exposées aux violences sexuelles, affirme Bangura

Bulletin de l'ONU, le 3 avril 2013

Une envoyée de l'ONU a exprimé mercredi sa consternation devant les attaques sexuelles contre des manifestantes en Egypte, ainsi que les messages de chefs religieux et de dirigeants politiques pour qui les femmes sont à blâmer pour ces incidents.

« L'histoire de l'Egypte postrévolutionnaire ne peut pas être celle d'un pays dont les femmes sont descendues dans la rue pour défendre la démocratie, seulement pour y trouver leurs propres libertés bafouées, leurs vies menacées et leur activisme politique dénié sur fond de peur et d'insécurité », déclare mercredi dans un communiqué de presse la Représentante spéciale chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, « Le gouvernement et les leaders religieux de l'Egypte doivent adresser un message clair et définitif selon lequel des crimes aussi odieux que le viol et d'autres formes d'attaques sexuelles ne seront pas tolérés », ajoute Mme Bangura, notant que les forces de sécurité devaient prendre des mesures immédiates pour enquêter sur ces « actes odieux » et faire traduire en justice les auteurs de tels actes.

Fin janvier, au moins 25 femmes auraient été victimes d'attaques sexuelles dans le Square Tahrir, situé dans le centre-ville du Caire, selon le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme. Les manifestations marquaient le deuxième anniversaire de la révolution égyptienne, qui a éclaté le 25 janvier dernier 2011, conduisant au renversement du régime d'Hosni Moubarak et ouvrant une période de transition dans le pays.

Outre les attaques perpétrées en janvier dernier, de nombreux incidents de nature sexuelle se sont produits sur la place Tahrir au cours des 18 derniers mois, selon l'ancienne Directrice exécutive d'ONU-Femmes, Michelle Bachelet. Celle-ci et la Haute Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, sont au nombre des responsables onusiens qui ont condamné de manière répétée les attaques et exhorté les autorités à renforcer les mesures de sécurité et à ouvrir des enquêtes.

Dans sa déclaration d'aujourd'hui, Mme Bangura note que les violences sexuelles sont « peu documentées », en particulier dans les environnements caractérisés par des conflits ou des troubles politiques.

« Alors que davantage d'informations nous parviennent, nous sommes préoccupés par le fait qu'il ne s'agit que du sommet de l'iceberg, dans la mesure où ce phénomène demeure largement invisible », prévient-elle.


 
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