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Cri d'alarme sur les millions de déplacés en Europe
Reuters, le 4 septembre 2012
STRASBOURG (Reuters) - Le commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe a lancé mardi un cri d'alarme en faveur des populations déplacées dans leur propre pays sur le Vieux Continent, "une génération perdue" si l'on n'y prend pas garde, selon lui.
Ces familles chassées de leur domicile représentent 2,5 à 2,8 millions de personnes en Europe. Un million d'entre elles, en Turquie, sont victimes de la violence endémique dans les régions à population kurde du pays, rappelle-t-il dans une tribune publiée sur le site internet du Conseil de l'Europe.
"L'immense majorité (des autres) ont été déplacées du fait de conflits provoqués par la désintégration de l'Union soviétique et de la Yougoslavie il y a plus de vingt ans", ajoute Nils Muiznieks.
Quinze pour cent de ces personnes déplacées en Europe vivent encore "dans des centres collectifs, des abris de fortune ou des campements informels, souvent sans aucune garantie de maintien dans les lieux ou d'accès à des services de base", s'inquiète le Commissaire aux droits de l'homme.
"La prise en considération de la crise économique actuelle et de ses nombreuses victimes ne peut pas nous faire oublier les victimes de crises plus anciennes et de conflits en cours que sont les personnes déplacées à l'intérieur de leur pays", affirme-t-il.
A défaut de détenir les clés politiques de la situation en Turquie et des conflits entre la Russie et la Géorgie ou l'Arménie et l'Azerbaïdjan, ce Letton invite les pays européens à consentir des efforts financiers.
Et là où le retour s'avère illusoire, "les Etats devraient prendre les dispositions nécessaires pour garantir leur intégration dans leur nouvelle communauté", dit-il.
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