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Heurts à Djibouti, trois dirigeants d'opposition arrêtés
Reuters, le 19 février 2011
Trois dirigeants d'opposition ont été arrêtés samedi à Djibouti, a annoncé le parquet général au deuxième jour d'affrontements entre forces de l'ordre et opposants qui réclament le départ du président Omar Guelleh.
Le procureur Djama Souleiman a précisé qu'Aden Robleh, Mohamed Daoud et Ismaïl Guedi avaient été placés en garde à vue. "Ces gens-là ne sont pas des amis de la démocratie, ils veulent au contraire la détruire", a-t-il dit à Reuters.
Dans les faubourgs de la ville, les patrouilles de la police militaire ont été renforcées après les incidents qui ont fait deux morts vendredi - un policier et un manifestant, ce dernier renversé par une voiture de la police.
Des manifestations ont encore été organisées samedi dans le quartier de Balala et la police est intervenue pour les disperser à coups de grenades lacrymogènes.
"L'opposition veut prendre le pouvoir par la force", a déclaré le Premier ministre Yacin Elmi Bouh à Reuters.
Les opposants affirment que le mouvement de protestation a réuni vendredi plusieurs milliers de personnes qui demandaient la démission du président Guelleh.
En avril, le Parlement a adopté un amendement constitutionnel autorisant le chef de l'Etat à briguer un troisième mandat à la tête de l'ancien territoire français. L'élection présidentielle doit avoir lieu en avril.
Djibouti, qui accueille des unités militaires françaises et américaines, est une position stratégique dans cette région de la Corne de l'Afrique.
Dans son port, unique débouché pour l'Ethiopie enclavée, mouillent les bâtiments de guerre étrangers chargés de protéger les routes maritimes menacées par les pirates somaliens.
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