ONU, le 17 mars 2011

Depuis le début du mois de mars, plus de 800 Afro-Colombiens ont été contraints de fuir leurs maisons le long de la rivière Anchicaya, en raison des violences entre groupes armés pour le contrôle d'activités illégales d'extraction de minerai, notamment d'or, indique jeudi le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) dans un communiqué.

Selon l'agence onusienne, la croissance de l'exploitation minière illégale accentue les rivalités entre groupes armés et se traduit par des violences qui poussent des familles afro- colombiennes à se réfugier dans la ville côtière de Buenaventura, sur l'océan Pacifique.

La situation dans la région s'est détériorée le 28 février, après qu'un bus public a été arrêté par un groupe armé et qu'un homme originaire du village d'Agua Clara a été abattu. Les 7 et 8 mars, les cadavres de deux autres Afro-colombiens avaient également été vus flottants sur la rivière Anchicaya, entrainant le départ précipité des Afro-Colombiens d'Agua Clara.

Les autorités de Buenaventura ont ainsi enregistré l'arrivée depuis le 1er mars de 215 familles, soit 789 personnes, dont 370 enfants et 46 personnes âgées. Plus d'une soixantaine d'autres familles sont également arrivées d'un autre village de la zone en proie aux violences, Llano Bajo.

Le HCR indique qu'une de ses équipes visitera la région dans les prochains jours, avec des responsables gouvernementaux et des représentants d'ONG, pour recueillir des informations de première main sur les mouvements de population et les violences en cours.

Parallèlement, le HCR a signalé qu'un autre groupe de 200 autochtones de la communauté des Emberas, avaient aussi été contraints de fuir leur village, le long de la rivière Pavasa, au nord de Buenaventura, en raison là encore des activités minières illégales d'un autre groupe armé.