PEKIN - Les autorités chinoises ont arrêté plusieurs centaines de personnes soupçonnées d'avoir incendié samedi un poste de police et des bâtiments officiels à Weng'an dans le sud-ouest de la Chine lors d'émeutes, a rapporté lundi le Centre pour les droits de l'homme et la démocratie.

Selon cette organisation dont le siège se trouve à Hong Kong, les émeutiers protestaient contre la façon dont les autorités ont mené une enquête sur le viol et la mort d'une adolescente. Se basant sur les témoignages des proches de la victime, l'ONG a affirmé qu'elle avait disparu après avoir été entraînée par trois jeunes hommes, dont deux sont apparentés à des responsables des services de sécurité locaux. Selon l'organisation, les suspects ont été interrogés pendant 24 heures avant d'être relâchés.

Les violences ont éclaté samedi après-midi dans le comté de Weng'an, où des milliers de personnes, parmi lesquels de nombreux collégiens, se sont rassemblées autour de ces bâtiments avant de les attaquer. Ils se sont heurtés aux forces de sécurité, déployée pour rétablir le calme. L'organisation de défense des droits de l'homme a fait état d'un mort et de 150 blessés, bilan non confirmé dans l'immédiat.

En réponse aux émeutes, les forces de sécurité ont arrêté quelque 300 personnes lundi soupçonnées d'avoir participé aux violences. Certains suspects ont été écroués, a ajouté le Centre pour les droits de l'homme et la démocratie.

Des voitures officielles patrouillaient lundi dans les rues de Weng'an, dans la province de Guizhou, appelant par hauts-parleurs les émeutiers à se rendre. Des appels similaires étaient diffusés par la télévision d'Etat, selon des résidents. Malgré la forte présence de la police paramilitaire dans les rues, les commerces étaient ouverts à Weng'an.