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Tunisie : lourdes condamnations pour 17 jeunes accusés de terrorisme

AP, le 19 mai 2009
 

Dix-sept jeunes Tunisiens, originaires du sud du pays, ont été condamnés par le tribunal de première instance de Tunis, à des peines allant de huit à 12 ans de prison ferme, pour des délits à caractère terroriste, a-t-on appris mardi auprès de l'un de leurs avocats, Me Samir Ben Amor

Agés de 22 à 38 ans, les prévenus, des ouvriers et des commerçants pour la plupart, étaient accusés d'appartenance à une organisation terroriste, d'appel à l'adhésion à cette organisation, de non divulgation aux autorités d'informations sur la commission d'actes terroristes et de tenue de réunions non autorisées.

Lors de leur interrogatoire, ils ont clamé leur innocence, niant les faits qui leur étaient reprochés et se sont plaints de tortures.

Les avocats de la défense, ont réclamé le non-lieu en faveur de leurs clients. Ils ont axé leurs plaidoiries sur "l'absence de preuves" étayant les accusations et "la nullité" des procès-verbaux qui, ont-ils soutenu, renferment des "aveux extorqués sous la torture".

Me Ben Amor, spécialiste des affaires liées au terrorisme, a déclaré à l'Associated Press qu'il allait interjeter appel de ces condamnations.

Ce procès qui s'est déroulé lundi, s'inscrit dans le contexte de l'affaire dite de Soliman. Cette localité située à une quarantaine de kilomètres de Tunis, avait été le théâtre début 2007 d'accrochages sanglants entre les forces de l'ordre et des salafistes dont le noyau, cinq Tunisiens et un Mauritanien, s'était infiltré à travers la frontière algérienne.

Fait rare dans les annales tunisiennes, ces heurts avaient fait 14 morts dont un officier de l'armée et un agent de sécurité et 12 membres du groupe salafiste.

Tunisie : peines de prison pour 22 personnes condamnées pour terrorisme

AP, le 6 juin 2009

Un groupe de 22 présumés terroristes ont été condamnés vendredi à des peines allant de trois à huit ans de prison ferme par la 13ème chambre criminelle de la cour d'appel de Tunis, a-t-on appris auprès de leur avocat Samir Ben Amor.

Originaires du sud de la Tunisie , les prévenus dont plusieurs élèves et étudiants, comparaissaient en état d'arrestation, à l'exception de trois en fuite. L'un d'eux était un sous-officier affecté à la caserne de Kasserine, dans le sud-ouest du pays.

Ils étaient accusés d'appartenance à une organisation terroriste, appel à la commission d'actes terroristes et fourniture de produits et équipements à cette organisation. Il leur était reproché également de n'avoir pas avisé les autorités des projets qui se tramaient et d'avoir tenu des réunions non autorisées.

Lors de leur interrogatoire, ils ont clamé leur innocence, avançant que les "aveux" mentionnés dans les procès-verbaux leur ont été "extorqués sous la torture".

Les avocats de la défense ont, quant à eux, plaidé la nullité de la procédure judiciaire en raison notamment du "non respect des délais de détention préventive et de la torture" subie par leurs clients. Ils ont réclamé le non-lieu pour "absence de preuves étayant les accusations", selon Me Ben Amor qui juge le "verdict sévère par rapport au contenu du dossier".

Selon les avocats, quelque 2.000 personnes ont été condamnées ou sont en cours de jugement depuis l'adoption de la loi anti-terroriste en Tunisie en 2003, un chiffre démenti par le ministre de la justice, Béchir Tekkari, qui avance "un maximum" de 300 inculpés.