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Les droits des Tigres tamouls présumés non respectés, selon une association des droits de l'homme

AP, le 2 février 2010

   

Le Sri Lanka doit mettre un terme à la détention illimitée de près de 11.000 personnes arrêtées pour des liens présumés avec les rebelles des Tigres tamouls, a déploré mardi l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch.

Dans son rapport, HWR demande au gouvernement de déterminer quels détenus entretiennent des liens avec les rebelles, qui constitueraient une vrai menace, et libérer les autres. Le ministre sri-lankais des droits de l'homme a précisé ne pas avoir eu connaissance du rapport et y répondrait plus tard.

Ces suspects ont été placés en détention pendant et après l'offensive de l'armée sri-lankaise, qui a mis fin à la rébellion des Tigres tamouls en mai dernier après des décennies de guerre civile.

"Le gouvernement refuse aux détenus le droit d'être informés des raisons de leur interpellation, de contester la légalité de leur détention devant une autorité judiciaire indépendant et d'avoir droit à un conseil juridique et de voir leur famille", souligne HRW dans un résumé de son rapport.

A la fin de la guerre, plus de 250.000 Tamouls ont été placés dans des camps pour identifier les rebelles et déminer leurs villages. Plus de 100.000 civils vivent toujours dans ces camps. Ceux suspectés de liens avec les Tigres tamouls ont été mis dans des "centres de réhabilitation".

Le traitement des Tigres tamouls présumés viole le droit humanitaire international qui garantit les droits des prisonniers lors de conflits, selon HRW.