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Droit au logement
Collectif Les Morts de la Rue




 
Sans-abri : les associations protestent contre la fermeture des hébergements avec le printemps

AP, le 30 mars 2011

"En mars, la température monte et le niveau de solidarité descend", dénoncent plusieurs dizaines d'associations d'aide aux plus démunis qui appellent à manifester jeudi dans une quinzaine de villes de France pour protester contre la fermeture de centres d'hébergement avec l'arrivée des beaux jours.

A Paris, un rassemblement est prévu à la mi-journée dans le quartier des Halles.

"Des centres d'hébergement vont fermer et des personnes vont être remises à la rue", dénoncent dans un communiqué la Fondation Abbé Pierre, Emmaüs, la FNARS, le Secours Catholique ou encore Médecins du Monde, regroupés au sein du "Collectif des associations unies", qui compte une trentaine d'organisations.

Le collectif parle ainsi de 800 places en moins à Paris, 400 à Lille, 180 à Nantes, 150 à Bordeaux, 100 à Rennes et à Strasbourg, autant de sans-abri qui ne seront pas hébergés "sans oublier tous ceux qui ne sont pas comptabilisés parce qu'ils ne demandent plus rien et qu'ils restent à la rue, même l'hiver", déplorent les associations.

"Depuis trois ans, le gouvernement plaide pour sa réforme de l'hébergement. Il affirme qu'il applique le principe de non remise à la rue. Il répète que toute personne accueillie dans un centre d'hébergement d'urgence devra se voir proposer un lieu de vie plus pérenne, un accompagnement d'insertion, un logement. Mais cette année encore, les engagements ne seront pas tenus. Les centres ferment parce qu'ils n'ont pas les moyens financiers de fonctionner toute l'année", ajoute le collectif.

En outre, "les équipes mobiles cessent leur travail de maraude et ne peuvent pas poursuivre leur mission d'aller vers les plus fragiles. Les travailleurs sociaux interrompent l'accompagnement social parce qu'ils ne sont pas assez nombreux".

Les associations "dénoncent cette politique saccadée qui fait que les personnes sans abri retournent à la rue au printemps et reviennent encore plus désocialisées l'hiver suivant".

Et elles demandent "l'ouverture des lieux d'accueil tout au long de l'année et la fermeture des centres indignes", un "accompagnement social", qui permette aux personnes sans-abri "de s'engager dans un parcours d'insertion, de s'occuper de leur santé, de reprendre une activité, de trouver un hébergement pérenne ou un logement", et enfin "l'application effective du principe de non abandon et l'application de l'accueil inconditionnel, y compris pour les étrangers sans papiers".

Les associations rappellent que depuis 2008, elles se sont "engagées", aux côtés des pouvoirs publics, "dans la réforme du secteur de l'hébergement et de l'accès au logement", dont elles "constatent l'enlisement".

"La réforme se soldera par un échec cuisant si l'Etat ne suit que des considérations financières, si la réduction des coûts est son seul critère", prévient le collectif.



   
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