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Le Parlement italien adopte une loi durcissant les peines contre les immigrants illégaux.
 

Immigration en Italie

Roms : la Commission européenne attend des précisions italiennes

 
AP, le 24 juillet 2008

La Commission européenne a indiqué jeudi qu'elle étudierait la récente loi sur le recensement de la population Rom en Italie pour déterminer si elle respectait la législation européenne.

Le ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni a adressé un courrier au commissaire européen à la Justice et aux affaires intérieurs Jacques Barrot lui assurant que cette loi n'enfreignait pas les directives européennes.

"Nous avons reçu des assurances qu'il (Maroni, NDLR) n'allait pas demander l'ethnicité ou la religion des gens", a déclaré Jacques Barrot jeudi, précisant qu'il attendait un éclairage plus complet d'ici la fin du mois de juillet. "A la lumière de ce rapport, nous vérifierons si cela respecte la loi communautaire".

Le Premier ministre italien Silvio Berlusconi s'est attiré les foudres du Parlement européen et de nombreuses organisations de défense des droits de l'homme en annonçant le mois dernier son intention de relever les empreintes digitales de tous les Roms, enfants compris, résidant dans des campements bâtis principalement autour de Naples, Rome et Milan.

Le gouvernement a ordonné ce recensement dans le cadre d'une lutte contre la criminalité de rue, que les Italiens attribuent principalement aux étrangers.

Mardi, Roberto Maroni a donné les consignes concernant le recensement de la population Rom dans les grandes villes du pays et précisé que leurs empreintes digitales ne seraient relevées que si la personne n'a pas de papiers d'identité valides. Les consignes ont été envoyées aux autorités locales de Rome, Milan et Naples, où des dizaines de milliers de Gitans vivent dans des campements sordides à la périphérie de la ville.

Les autorités des trois agglomérations ont déjà commencé leur collecte d'informations auprès des habitants, avec des méthodes diverses.

Alors que le gouvernement avait annoncé le relevé d'empreintes pour tous, adultes et enfants, les consignes du ministère de l'Intérieur restreignent la procédure aux personnes âgées de 14 ans et plus, si elles n'ont pas de carte d'identité valide. Dans le cas des enfants de 6 à 14 ans, leurs empreintes ne seront enregistrées que si cela peut les aider à obtenir un permis de séjour, avec l'accord de leurs parents.

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Le Parlement italien adopte une loi durcissant les peines contre les immigrants illégaux

AP, le 23 juillet 2008

Le Parlement italien a approuvé mercredi une loi durcissant les condamnations d'immigrants illégaux afin de faire baisser la criminalité de rue dont les clandestins sont souvent rendus responsables dans le pays.

Le texte prévoit l'allongement d'un tiers des peines de prison pour les contrevenants en situation illégale, et l'expulsion de tout étranger condamné à plus de deux ans de prison.

La durée de détention légale provisoire en attente d'une reconduite à la frontière passera de 60 jours à 18 mois. Si la procédure d'expulsion échoue et que le clandestin est libéré avec ordre de quitter le pays, toute nouvelle infraction entraînera une peine de prison de deux à quatre ans.

En vertu de la nouvelle loi, louer un appartement à un immigrant illégal devient également un délit.

Le texte avait déjà été approuvé par la chambre basse du Parlement, où la majorité de droite du président du Conseil Silvio Berlusconi possède, comme au sénat, une large majorité.

Berlusconi a remporté les élections législatives d'avril en promettant notamment de lutter contre la criminalité, que les Italiens lient de plus en plus aux étrangers, et notamment aux immigrants illégaux.

L'opposition de centre-gauche a voté contre la loi, critiquant notamment le fait que l'immigration illégale devienne un facteur aggravant, une mesure qu'elle juge discriminatoire.

 

   
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