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L'ONU sonne l'alarme sur la hausse des crimes homophobes dans le monde

ONU, le 17 mai

A l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie et la transphobie organisée à l'initiative du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), la Haut commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Navi Pillay, a dénoncé mardi l'augmentation des crimes motivés par la haine visant les homosexuels et les transsexuels et a appelé à un changement des mentalités.

S'exprimant dans un message vidéo, la Haut commissaire aux droits de l'homme a noté que ces crimes à l'égard des lesbiennes, des homosexuels et des transsexuels étaient en augmentation. « Les statistiques officielles montrent que les crimes de haine contre les homosexuels représentent maintenant près de 20% de tous les crimes de haine enregistrés aux Etats-Unis, contre 15% il y a quelques années », a-t-elle déclaré. Navi Pillay a également cité des chiffres inquiétants au Brésil, en Honduras ou en Afrique du Sud.

« Le problème est mondial. Finalement l'homophobie et la transphobie ne différent pas du sexisme, de la misogynie, du racisme ou de la xénophobie. Mais, alors que ces formes de préjudice sont universellement condamnées par les gouvernements, l'homophobie et la transphobie sont trop souvent sous-estimées », a poursuivi Navi Pillay.

La Haut commissaire aux droits de l'homme a également rappelé que le droit international avait déjà intégré le principe de non discrimination à cause de l'orientation sexualité ou du genre. « Le Comité des droits de l'homme a confirmé il y a dix-sept ans qu'en vertu du droit international, les États ont l'obligation de dépénaliser l'homosexualité et de protéger les individus contre la discrimination en raison de l'orientation sexuelle. »

« L'important est de laisser chacun s'épanouir », a-t-elle déclaré. Rappelant comment les gauchers étaient discriminés dans son enfance, elle a souligné que ces différences devaient ne plus avoir d'importance. « Je compare ce qui est arrivé à mes camarades de classe au traitement terrible imposé aux homosexuels, aux lesbiennes, aux bisexuels et aux transsexuels dans certains pays aujourd'hui. Ce n'est pas la même chose. Mais je dis que les attitudes changent ». Elle a appelé à se souvenir « ce pour quoi nous travaillons : l'égalité des droits pour tous, qui que l'on soit, qui que l'on aime ».

A l'occasion de cette Journée mondiale de lutte contre l'homophobie et la transphobie, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a pour sa part « l'ensemble des gouvernements à créer des environnements sociaux et juridiques qui veillent au respect des droits fondamentaux et garantissent un accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH ».



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