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Guinée : HRW scandalisée par le maintien de Pivi et Tiegboro

AFP, le 17 février 2010

DAKAR - L'organisation Human Rights Watch (HRW) a jugé "scandaleux", mercredi, que deux officiers guinéens aient été confirmés mardi à leurs postes de ministres alors qu'ils sont, selon HRW, impliqués dans des "crimes extrêmement graves dont des meurtres".

Le commandant Claude Pivi a été "confirmé" mardi soir dans ses fonctions de "ministre chargé de la sécurité présidentielle", en application d'un décret signé par le président de la transition, le général Sékouba Konaté.

Le lieutenant-colonel Moussa Tiegboro Camara reste quant à lui "ministre d'Etat chargé des services spéciaux, de la lutte contre le grand banditisme et le narcotrafic".

"La nomination de ces deux militaires impliqués dans des crimes, y compris le massacre d'opposants (perpétré le 28 septembre à Conakry, ndlr), est un scandale", a déclaré à l'AFP Corinne Dufka, porte-parole de HRW en Afrique de l'Ouest.

"Tous les deux ont été impliqués dans des crimes extrêmement graves dont des meurtres" et "ils n'ont absolument pas leur place dans ce gouvernement", a insisté Mme Dufka.

"Pivi a été impliqué dans des tortures (...), ainsi que des actes criminels et les mesures de répression de 2007 qui avaient fait plus de 130 morts," a-t-elle assuré. "Quant à Tiegboro, il est directement impliqué dans le massacre du stade du 28 septembre 2009", a-t-elle dit.

Dans son rapport sur cette tuerie qui a fait plus de 150 morts selon l'ONU, HRW avait conclu: "Les gendarmes personnellement commandés par Tiegboro ont, au moins à deux reprises, usé de la force létale contre les militants de l'opposition convergeant vers le stade, causant la mort d'au moins trois manifestants non armés".

"Plus tard, Tiegboro et les gendarmes de son unité sont entrés dans le stade avec des membres de la garde présidentielle. Les gendarmes de son unité ont pris une part active au massacre et, dans une moindre mesure, aux abus sexuels qui ont suivi", avait ajouté l'ONG.

Les noms des deux officiers ne figuraient pas sur la liste des 34 membres du gouvernement de transition officiellement formé lundi soir sur proposition du Premier ministre Jean-Marie Doré (issu de l'opposition).

Mais, le général Konaté a publié mardi soir un "décret portant formation de son cabinet" et confirmant ces deux ministres à leurs postes.

 

   
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