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Recrudescence des viols et du recrutement d'enfants-soldats – Amnesty International.be -
le 29 sept. 2008

 

RDC : l'armée régulière accusée de « pillages, viols et meurtres » par l'ONU

Afrik.com, le 31 Octobre 2008

Des soldats des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont été accusés vendredi, par le Haut Commissaire de l'ONU, de « pillages, viols et meurtres ».
Les faits se seraient produits à Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, province de l'est du pays en proie à de violents affrontements ces derniers jours, écrit Le Monde .
Le Haut Commissaire a indiqué que les soldats du Congrès National pour la Défense du Peuple du rebelle Laurent Nkunda étaient coupables des mêmes exactions et a demandé à Kinshasa de « prendre les mesures nécessaires dans les plus brefs délais pour contrôler ses soldats et protéger la population civile ».

Les réfugiés de RDC veulent être mieux protégés

Reuters, le 1er octobre 2008

En proie à la faim et à la peur, des réfugiés congolais réclament une meilleure protection contre les combattants en maraude, tandis que des responsables étrangers parlent aide humanitaire tout en hésitant à envisager l'envoi de renforts militaires.

Des émissaires de l' UE , des Etats-Unis et de l'Onu ont sillonné la région des Grands lacs pour tenter d'empêcher la rébellion tutsie de l'Est congolais de se développer jusqu'à engendrer un conflit analogue à la guerre de 1998-2003.

Après une navette qui les a conduits en République démocratique du Congo, au Rwanda et en Tanzanie, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner et son homologue britannique David Miliband ont préconisé une aide internationale accrue pour la province congolaise de Nord-Kivu, où l'offensive du général rebelle Laurent Nkunda a chassé de chez eux des dizaines de milliers d'habitants.

Dimanche, le cessez-le-feu annoncé par Nkunda semblait tenir.

A Kibati, au nord de Goma, ville principale du Nord-Kivu, des civils venus chercher refuge avec 70.000 autres fugitifs ont dit manquer désespérément de protection et appeler de leurs voeux le déploiement de forces européennes auprès des 17.000 casques bleus que l'Onu a déjà stationnés en RDC.

"Nous voulons retourner dans notre village, mais seulement si la sécurité est là. Je n'ai pas mangé depuis six jours", a confié une femme âgée, Rgwasa Nyakaruhije. "On serait très heureux qu'ils envoient ici une force de l' Union européenne ."

Autour d'elle, des civils déplacés formaient des groupes dans un pré boueux.

"Les urgences en termes de nourriture, d'eau, d'abris et de soins doivent être couverts grâce à une mobilisation internationale et à la sécurisation des routes qui permettront l'arrivée de l'aide dans tout le Nord-Kivu, où la majorité des camps sont isolés et inaccessibles", dit un communiqué conjoint de Kouchner et Miliband publié après leur visite.

Les deux ministres s'abstiennent cependant d'annoncer un déploiement de troupes européennes en RDC. La France, qui préside l'UE, en avait soulevé l'idée cette semaine mais elle s'est heurtée à la résistance de certains pays membres.

"AUCUNE SÉCURITÉ"

Les ministres français et britanniques ont recommandé un renforcement de la force de maintien de la paix de l'Onu au Congo - la plus importante en action dans le monde - qui se voit débordée dans un pays de la taille de l' Europe de l'Ouest.

"L'Onu ne fournit aucune sécurité. Si les soldats français venaient, ils seraient vraiment les bienvenus", a dit Zainabo Bunyurura, femme de 40 ans arrivée à Kibati après avoir quitté son foyer de Kibumba que les rebelles attaquaient. Elle a ajouté que ces derniers avaient incendié sa maison.

Les Nations unies ont fait savoir que l'armée congolaise s'était aussi rendue coupable de meurtres et de pillages.

Max Hadorn, chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en RDC, a déclaré à Reuters qu'il était essentiel de rétablir la sécurité: "Pour nous, c'est moins une question de pouvoir mobiliser une assistance que de pouvoir aller dans les différentes zones avec la sécurité assurée."

On estime à un million les habitants qui ont dû quitter leurs foyers au Nord-Kivu en deux années de violences persistantes dans l'ex-Zaïre.

Kouchner et Miliband ont milité pour des solutions politiques, par exemple un sommet régional consacré à la crise qui pourrait avoir lieu cette semaine au Kenya en présence des présidents congolais et rwandais, Joseph Kabila et Paul Kagamé.

Ceux-ci se déclarent disposés à participer à des pourparlers sur un arrêt des insurrections mêlées du Congo, dont l'origine remonte au génocide rwandais de 1994.

Nkunda, qui affirme défendre les Tutsis de l'Est congolais, se dit prêt à discuter avec le gouvernement mais exige un médiateur neutre. Il accuse l'armée de Kabila de soutenir des rebelles hutus rwandais qui opérant dans la région après avoir été impliqués dans les massacres de 1994.

Les gouvernements étrangers exhortent Kabila et Kagamé à respecter les engagements qu'ils avaient contractés dans le cadre de l'accord de paix de Nairobi, conclu en novembre 2007.

Selon le groupe anti-corruption Global Campaign, les factions armées du Nord-Kivu - armée comprise - utilisent les revenus de l'exploitation de la cassitérite (bioxyde d'étain), de l'or et du coltan pour perpétuer les violences.

"Tant qu'il y aura des acheteurs prêts à négocier, directement ou non, avec des groupes responsables de graves atteintes aux droits de l'homme, rien n'incitera ces groupes à déposer les armes", estime son directeur, Patrick Alley.
   

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