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Lampedusa : manifestation contre un centre d'identification des clandestins - AFP, le 23/01/2009

 
  L'Onu dénonce le maintien en détention de clandestins à Malte

Reuters, le 24 septembre 2009

Le Groupe de travail des Nations unies sur les détentions arbitraires a affirmé vendredi que les conditions de détention d'immigrants clandestins à Malte ne "sont pas conformes aux droits de l'homme internationaux

Le groupe s'est rendu à Malte à l'invitation du gouvernement maltais.

L'Espagnole Manuela Carmena Castrillo, présidente et rapporteur du groupe, a déclaré lors d'une conférence de presse qu'elle avait vu un garçon de huit ans en détention et un Somalien souffrant du sida et de varicelle enfermé dans une cellule alors qu'il aurait dû être à l'hôpital.

Le petit garçon a été relâché dès que l'attention du gouvernement a été attirée sur son cas.

Castrillo a affirmé que des personnes qui ne sont pas des délinquants ne devraient pas être maintenues en détention pendant dix-huit mois, ainsi que cela peut arriver à Malte.

Malte a pour politique de placer les clandestins en détention afin de les dissuader de venir dans l'île. Il peuvent être maintenus jusqu'à 18 mois en détention conformément à des directives de l'Union européenne. Certains d'entre eux sont logés dans des tentes en raison d'une pénurie de locaux.

La Valette fait valoir qu'une telle politique est nécessaire parce que proportionnellement à la population, l'afflux d'immigrants est bien plus élevé qu'ailleurs.

Un porte-parole du ministère maltais de l'Intérieur a souligné que les conditions dans les centres de détention étaient conformes aux normes internationales.

Il a ajouté que les immigrants étaient maintenus dans ces centres pendant l'examen de leur demande d'asile ou jusqu'à leur rapatriement.

Près de 2.000 clandestins sont arrivés à Malte l'an dernier.

Lampedusa : manifestation contre un centre d'identification des clandestins

AFP, le 23 janvier 2009

LAMPEDUSA (Italie) - Plus de la moitié des habitants de l'île italienne de Lampedusa (sud) ont manifesté vendredi pour protester contre l'ouverture d'un centre d'identification des clandestins qui doit permettre des expulsions plus rapides, a constaté un photographe de l'AFP.

Quelque trois mille des six mille habitants de la petite île se sont rendus devant le centre de premier accueil où se trouvent actuellement 1.677 immigrés, pour manifester leur hostilité à la construction d'un nouveau centre.

Jusqu'à présent, les clandestins débarqués à Lampedusa n'y restaient que quelques jours avant d'être dirigés vers d'autres centres de rétention pour qu'il soit statué sur leur sort.

Devant l'afflux d'immigrés ces dernières semaines, le gouvernement a décidé d'accélérer les procédures d'expulsion.

Le ministre de l'Intérieur Roberto Maroni a annoncé vendredi à Rome la mise en service d'un Centre d'identification et d'expulsion (CIE) des clandestins débarqués sur l'île "afin de "pouvoir procéder aux rapatriements directement depuis Lampedusa".

"Le but est de boucler d'ici quelques semaines ce plan de rapatriement des clandestins débarqués à Lampedusa. Depuis le 1er janvier, nous avons rapatrié directement depuis Lampedusa environ 150 personnes", des Egyptiens et des Nigérians, a déclaré le ministre de l'Intérieur lors d'une conférence de presse.

Vendredi, 250 clandestins ont été évacués vers d'autres centres de rétention en Italie afin de désengorger Lampedusa, a indiqué à l'agence Ansa le directeur du centre Cono Galipo.

"Les habitants protestent car ils étaient habitués à ce que le problème soit traité ailleurs. Mais notre politique de fermeté fera du bien à tout le monde, y compris aux habitants de l'île, et sera dissuasive pour les candidats à l'immigration", a résumé M. Maroni, haut responsable du parti anti-immigrés de la Ligue du nord.

Dans un communiqué, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a fait part vendredi de sa "préoccupation croissante pour la situation humanitaire" des clandestins du centre d'accueil, qui se trouvent "dans des conditions de surpopulation extrême".

"Des centaines de personnes sont contraintes de dormir avec des bâches de plastique pour seul abri", a dénoncé le HCR, qui appelle "les autorités italiennes à faire le nécessaire pour résoudre la situation humanitaire difficile qui s'est créée à Lampedusa".

Selon le ministère de l'Intérieur italien, près de 31.700 immigrants ont débarqué à Lampedusa en 2008, une augmentation de 75% par rapport à l'année précédente.

   

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