RTWArchives

Plan du site
Sommaire
Archives


SUR LE NET :

Palau agrees to Take Chinese Guantánamo Detainees – New York Times, le 10/06/2009
Aujourd'hui la Chine/Facebook
Fédération internationale pour la justice en Chine
La culture ouïghoure


 
 

Guantanamo : Pékin demande le rapatriement des Ouighours "dès que possible"

   
AFP, le 11 juin 2009

PEKIN — Pékin a appelé jeudi les Etats-Unis à "cesser de remettre des suspects terroristes à des pays tiers, pour les rapatrier vers la Chine dès que possible", après que le micro-Etat de Palau eut proposé d'accueillir provisoirement des Chinois ouïghours de Guantanamo.

"La Chine presse les Etats-Unis d'appliquer les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et ses obligations internationales (en matière de) contre-terrorisme, de cesser de remettre des suspects terroristes à des pays tiers, pour les rapatrier vers la Chine dès que possible" a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Qin Gang.

"La Chine s'oppose aussi à ce qu'un pays tiers reçoive des suspects terroristes", a-t-il ajouté, lors d'un point de presse, en affirmant que "les suspects chinois détenus à Guantanamo sont des membres du Mouvement islamique du Turkestan oriental", classé par les Nations unies et les Etats-Unis comme une organisation terroriste.

Palau, un Etat du Pacifique qui officiellement reconnaît Taïwan et non la République populaire de Chine, a proposé d'accueillir "à titre temporaire" ces 17 musulmans turcophones qui ont passé sept ans à Guantanamo mais ont été lavés de tout soupçon de terrorisme.

Les Etats-Unis n'ont toujours pas pris de décision quant à l'éventuel transfèrement vers Palau de ces hommes qui ne veulent pas retourner en Chine, craignant d'y être persécutés.

La communauté ouïghoure de Washington et des organisations de défense des droits de l'Homme se sont inquiétées du déracinement linguistique et culturel que représenterait cette solution pour des gens originaires du Xinjiang, une région du nord-ouest de la Chine désertique et montagneuse, peuplée de quelque huit millions d'Ouïghours.

Amnesty International a aussi dénoncé une "demi-mesure temporaire".

Washington avait d'abord demandé à l'Allemagne de les accueillir puis au Canada et à l'Australie, la justice américaine ayant refusé leur accueil sur le sol américain. Le Canada a refusé, l'Australie et l'Allemagne réfléchissent encore.

En 2006, l'Albanie avait été le seul pays à accepter d'accorder l'asile politique à cinq Ouïghours de Guantanamo, arrêtés comme les 17 autres à la frontière entre le Pakistan et l'Afghanistan après l'offensive américaine contre le régime des talibans lancée en 2001 au lendemain des attentats du 11 septembre.

Situé à 800 km à l'est des Philippines, Palau est l'un des plus petits Etats du monde et ne compte que 21.000 habitants. L'île, sous tutelle de l'ONU, a été administrée jusqu'en 1994 par les Etats-Unis.


Quatre musulmans chinois libérés de Guantanamo et envoyés aux Bermudes

THE ASSOCIATED PRESS - jeudi 11 juin 2009

WASHINGTON — Quatre musulmans chinois détenus sur la base américaine de Guantanamo, à Cuba, ont été libérés et envoyés aux Bermudes, a annoncé jeudi le ministère américain de la Justice.

Ces quatre anciens détenus font partie d'un groupe de 17 musulmans chinois, ou Ouïghours, capturés en Afghanistan et au Pakistan en 2001 et devant être libérés de Guantanamo, faute de charges retenues contre eux.

C'est la première fois depuis 2006 que les autorités américaines réussissent à replacer dans un pays étranger des détenus Ouïghours, dont le sort est l'objet d'une bataille judiciaire depuis des années.

Treize Ouïghours sont en attente de libération. La Chine a fait savoir jeudi qu'elle les considérait comme des terroristes et qu'ils devaient être extradés vers Pékin.

La république des Palau, archipel situé dans le Pacifique, a annoncé mercredi avoir accepté d'accueillir sur son territoire ces 17 détenus.

En 2006, l'Albanie avait accepté d'accueillir cinq détenus ouïghours de Guantanamo, mais traînait des pieds depuis pour en recevoir d'autres, de peur des conséquences avec Pékin.