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Législatives du 6 mai 2012 :

Elections législatives - L’opposition dénonce des fraudes
La population de l'Arménie = 2 800 000, électeurs enregistrés = 2 485 844. Erreur ou duperie ?




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Sur le net :


Hetq Online (en anglais et arménien)
Armenews
amenialiberty.org (en anglais)


 
 
Arménie : le parti au pouvoir remporte les législatives, critiques de l'OSCE

AFP, le 7 mai 2012

Le parti du président Serge Sarkissian a remporté les élections législatives de dimanche en Arménie, selon des résultats publiés lundi, lors d'un scrutin aux allures de test mais qui a été miné par des manquements à la démocratie, a estimé l'OSCE.

Le Parti républicain de M. Sarkissian arrive en tête avec 44,05% des voix, suivi par son allié dans la coalition gouvernementale, le mouvement Arménie Prospère, dirigé par un millionnaire et ex-champion de bras de fer, Gaguik Tsaroukian, qui recueille 30,20% des suffrages, après dépouillement de tous les bureaux de vote.

En troisième position, le mouvement d'opposition Congrès national arménien, dirigé par un ancien président, Levon Ter-Petrossian, fer de lance de la contestation après l'élection présidentielle controversée de 2008, obtient 7,10% des voix, selon ces résultats publiés sur le site de la Commission électorale centrale.

Trois autres partis, Héritage, la Fédération révolutionnaire arménienne et Etat de droit, ont réussi à dépasser le seuil des 5% et doivent obtenir des sièges à l'Assemblée.

L'Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe (OSCE) a estimé dans un rapport lundi que les élections avaient été minées par des manquements à la démocratie et que les "engagements internationaux pris par l'Arménie n'avaient pas été respectés".

Le scrutin de dimanche était considéré comme un test pour cette ex-république soviétique du Caucase, dont c'est la première élection au niveau national depuis la présidentielle de 2008.

A l'époque, la victoire de M. Sarkissian avait déclenché des manifestations de l'opposition qui ont dégénéré en affrontements après l'intervention de la police, faisant 10 morts.

"L'Arménie mérite d'être saluée pour ses réformes électorales et la campagne qui s'est déroulée dans une ambiance pacifique et transparente, mais plusieurs acteurs du processus ont souvent échoué à respecter la loi et les commissions électorales ont échoué à la faire respecter", ont déclaré les observateurs de l'OSCE dans un communiqué.

L'OSCE a par ailleurs déploré la pression exercée sur les électeurs qui a créé "des inégalités" dans la campagne.

Une alliance d'observateurs composée notamment d'Arménie Prospère et du mouvement Congrès national arménien a de son côté exprimé "des doutes sur la légitimité du processus électoral".

Le Congrès national a appelé à une manifestation à Erevan mardi soir.

Des analystes locaux ont par ailleurs estimé que ce scrutin pourrait permettre au parti du président de renforcer son ascendant sur la vie politique arménienne.

Si le Parti républicain "était obligé de bien se comporter avec les autres dans la situation explosive suivant l'élection de 2008 en Arménie, il détient désormais la cour de récréation, les jouets et les clés des portes", selon un éditorial sur le site d'informations en ligne ArmeniaNow.

Les autorités de ce pays de 3,3 millions d'habitants avaient promis des élections transparentes et démocratiques pour l'attribution des 131 sièges de l'Assemblée nationale et éviter de nouveaux débordements.

La campagne électorale a été dominée par les problèmes économiques de ce pays confronté à un important chômage, à la corruption, et qui pâtit de la fermeture de ses frontières avec l'Azerbaïdjan et la Turquie en raison d'un conflit territorial.

L'Azerbaïdjan et l'Arménie se disputent depuis la chute de l'URSS le contrôle du Nagorny-Karabakh, une région sécessionniste azerbaïdjanaise peuplée majoritairement d'Arméniens.

Par ailleurs, la Turquie, alliée de Bakou, et l'Arménie sont divisées sur la question du génocide arménien sous l'empire ottoman (1915-1917).




Elections législatives - L’opposition dénonce des fraudes

Armenews, le 7 mai 2012

Les trois principaux opposant du Parti républicain(HHK) ont accusé les autorités arméniennes de recourir à « une machination à grande échelle » et ont mis en doute la légitimité des élections parlementaires quelques heures seulement après l’ouverture des bureaux de vote dimanche 6 mai 2012.

Le Parti Arménie prospère (BHK), le Congrès national arménien (HAK) et la Fédération révolutionnaire arménienne (Dachnaktsoutioun) ont affirmé que les tampons mis sur les passeports disparaissent quelques minutes après que les électeurs quittent les bureaux de vote.

Les tampons sont destinés à prévenir la fraude en empêchant le vote multiple le jour du scrutin. Ils étaient censés rester intacts pendant au moins 12 heures. Des reportages et des preuves ont démontré que ce n’était pas le cas dans certaines régions.

Dans une déclaration publiée par le Centre de surveillance pour les élections, les trois forces politiques ont parlé d’« un processus qui pourrait compromettre la légalité des élections. » La Commission électorale centrale a rejeté ces préoccupations. Le centre de surveillance a également affirmé qu’un grand nombre d’électeurs soudoyés par des loyalistes du gouvernement ont été transportés avec des autobus aux bureaux de vote à travers le pays. Une correspondante de RFE / RL a été attaquée par un jeune homme alors qu’elle filmait un bus rempli de personnes devant le bureau de vote d’Erebouni, dans le sud d’Erevan. « Voulez-vous me filmer ? », a demandé le jeune homme avant de frapper la caméra. La journaliste, Elina Chilingarian, a rapporté l’incident à la police.

Une passagère a déclaré : « Nous venons voter. C’est le minibus de mon fils. Qu’est-ce qui ne va pas ? » « Nous vivons dans un quartier éloigné. Aurions-nous dû venir à pied ? », demande une autre.

Les leaders de l’opposition ont dépeint cette action comme une preuve d’achat de voix. Le HHK a rejeté ces accusations.

L’opposition (HAK) et le BHK ont également allégué dimanche que des attaques violentes ont eut lieu dans plusieurs circonscriptions rurales dans le nord-est de Gegharkunik. Koryun Mherian, le chef de direction du HAK dans le village de Zolakar, a déclaré que le maire du village et ses loyalistes ont fait irruption dans les trois bureaux de vote locaux pour truquer le scrutin.

« Ils ont battu nos gars et les gars du BHK et ont enlevé leurs caméras », a déclaré Mherian à RFE / RL service par téléphone. « Les gars ont dû fuir ».

Une section régionale du BHK a formulé des allégations similaires dans une déclaration écrite. Toutefois, le président de la commission électorale du district local, Saro Ghazarian, a nié toute violence lorsqu’il a contacté RFE/RL.«  Je suis allé à Zolakar avec le chef de service de la police locale »,a-t-il dit. « Aucune plainte n’a été déposée. »

Le chef de file du BHK, Gagik Tsarukian, a minimisé les allégations d’irrégularités et décrit le processus de vote comme « normal », alors qu’il votait dans son village de Arinj, au nord d’Erevan. L’un des principaux collaborateurs de Tsarukian, Naira Zohrabian, a allégué des irrégularités flagrantes alors qu’elle était interviewée à RFE / RL.




La population de l'Arménie = 2 800 000 et les électeurs enregistrés = 2 485 844. Erreur ou duperie ?

Extraits
ArmeniaNow, le 6 mai 2012

Les membres des partis d'opposition d'Arménie disent que des inexactitudes substantielles dans les listes de votants qui deviendront « les plus grandes occasions pour des violations pendant les prochaines élections ».

Le parti Héritage fera appel au Ministère public pour effectuer une enquête quant aux inexactitudes sur les listes des votants. Selon les données officielles annoncées cette semaine, le nombre des électeurs en Arménie est de 2 485 844 ; ce chiffre a augmenté depuis les élections présidentielles de 2008 de 170 000 électeurs.

Beaucoup croient qu'une telle croissance est impossible étant donnée le taux d'émigration, aussi bien que les données préliminaires du recensement fait l'an dernier selon lesquelles environ 2 800 000 personnes vivent en Arménie. « Ces chiffres sont simplement absurdes. Théoriquement il est impossible que le nombre de personnes ayant moins de 18 ans soit seulement de 400000 en Arménie. L'exagération du nombre des électeurs est la méthode la plus simple pour la fraude électorale, qui est tentée par les autorités » a déclaré le chef de la faction Héritage Styopa Safaryan.

Plus de 100 personnes ont été « enregistrées » comme vivants à la même adresse. « J'ai vérifié les noms de famille de ces gens (enregistrés dans cet appartement) un à un et à ma surprise j'ai trouvé une personne avec mon nom de famille - Tamaryan (Nodarin) Aigaz » a déclaré Edgar Tamaryan utilisateur de facebook.