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  Algérie : 2 ans de prison ferme pour un non jeûneur lors du ramadan

AFP, le 21 octobre 2010

Un jeune Algérien a écopé de deux ans de prison ferme et de 100.000 dinars (1.000 euros environ) d'amende pour n'avoir pas jeûné fin août durant le ramadan, a rapporté jeudi le quotidien indépendant El-Watan.

Bouchouta Fares, 27 ans, a été déféré devant la justice d'Oum El Bouaghi, à quelque 500 km au sud-est d'Alger, et a été condamné lundi à cette peine pour "atteinte à un précepte de l'islam", selon le journal qui n'a pas précisé la religion de M. Fares.

Agissant sur renseignement, la police de la localité proche de Ain el Beida, a fait une descente dans un lieu abandonné du centre-ville à la recherche d'un groupe de non-jeûneurs surpris en train de déjeuner.

Tous ont pu prendre la fuite à l'exception de Fares qui a ensuite été placé sous mandat de dépôt, a rapporté en Une le quotidien algérien.

Pour le même grief, relève le quotidien, le jugement diffère d'un tribunal à l'autre.

Deux chrétiens non jeûneurs avaient été relaxés le 5 octobre à Ain el Hammam dans l'est algérien alors que le procureur avait requis trois ans de prison ferme. Un juge de ce tribunal kabyle avait prononcé un non-lieu car "aucun article (de loi) ne prévoit de poursuite" dans le cas de non-respect du jeûne durant le ramadan.

Un autre procès est prévu le 8 novembre dans la région d'Akbou, en petite Kabylie, contre neuf musulmans non-jeûneurs.

Dans un communiqué, le Collectif SOS Libertés a dénoncé jeudi ces dérives "talibanesques", cette "inquisition", "cette pratique médiévale de procès en sorcellerie".

Ce mouvement estime que "la multiplication" de ce type de procès montre qu'il s'agit "d'une opération planifiée à un niveau supérieur" mais il presse le gouvernement d'y mettre un terme.

Jeudi devant le Parlement, le Premier ministre Ahmed Ouyahia a affirmé que la liberté de culte sera "toujours garantie dans le respect de la loi" dans son pays où l'islam est religion d'Etat.

"L'Histoire lointaine ou plus proche est là pour témoigner que le peuple algérien musulman a toujours été accueillant et même protecteur, lorsque cela fut nécessaire pour la pratiquant des autres religions du livre", a-t-il ajouté.

 

   
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